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« L'enfant né prématurément » est le titre du livre coécrit par deux médecins brestois qui ont introduit en France la méthode Nidcap, à l'écoute des capacités de ces bébés fragiles.
Longtemps, les soins techniques ont primé sur le confort du bébé né prématuré. Allongé sur le dos, souvent attaché, dans une couveuse et branché de partout, sous des lumières vives, il fallait avoir très envie de vivre pour résister à tout ça.
Brest à l'avant-garde
À la fin des années 90, l'équipe brestoise de néonatalogie du CHRU de Brest était en recherche d'une autre solution, convaincue que l'on pouvait certainement mieux faire pour bien traiter. Les grands prématurés, nés avant 33 semaines - 12.000 par an en France - mourraient dans 70 % des cas dans les années 90. Aujourd'hui, trois enfants sur quatre peuvent survivre. En 1998, le programme américain Nidcap a été adopté au CHRU de Brest.« Il y a encore 20 ans, on pensait que le nouveau-né ne souffrait pas », rappellent le Pr Jacques Sizun et le Dr Nathalie Ratynski, pédiatres néonatalogistes au CHRU de Brest, qui ont coécrit le livre « L'enfant né prématurément ». Un livre pour informer les soignants et les parents, qui fait le point sur l'approche scientifique du Nidcap, cette prise en charge différente des nouveau-nés les plus fragiles et qui continue à se diffuser en France.Brest abrite, depuis 2004, le centre francophone de formation Nidcap. La méthode est en place en Bretagne, dans les maternités de niveau 3 de Saint-Brieuc, Rennes et en cours de diffusion à Vannes, dans 18 des 50 maternités de niveau 3 en France, et dans beaucoup de centres de l'Europe du Nord-Ouest.Plus qu'une technique, le Nidcap est une autre philosophie des soins. L'observation du comportement des bébés est cruciale et permet d'adapter les soins.
Parents partenaires
« La méthode devient d'autant plus importante que l'on n'attend plus de nouveaux médicaments dans les années à venir. Et Nidcap a montré son efficacité en matière de qualité de développement de l'enfant.On sait qu'il faut trois choses pour améliorer l'état d'un prématuré : traiter la douleur, favoriser l'allaitement et associer les parents. Même quand le bébé est arrivé avec trois mois d'avance et a besoin de toute une technologie pour vivre, le rôle des parents doit être renforcé et pas seulement pour leur faire changer la couche ». Les parents sont devenus des partenaires et non plus des visiteurs.
Pratique « L'enfant né prématurément. Mieux le comprendre pour mieux le soutenir », de Jacques Sizun et Nathalie Ratynski, 128 pages, 14 EUR aux éditions L'Harmattan.
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