Cover Top 10 - 1970

Top 10 - 1970

Ils auraient pu figurer ici mais ils restent sur le banc (films notés 8/10 minimum) :

"Le Boucher" de Claude Chabrol
"Enquête sur un Citoyen au-dessus de tout Soupçon" d'Elio Petri
"Le Genou de Claire" d'Éric Rohmer
"Le Jardin des Finzi-Contini" de Vittorio de Sica ...

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10 films

créee il y a presque 10 ans · modifiée il y a 7 mois

Wanda
6.8
1.

Wanda (1970)

1 h 42 min. Sortie : 5 février 1975 (France). Drame, Thriller, Road movie

Film de Barbara Loden

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Un petit bout de femme vulnérable comme un moineau perdu rencontre un gangster au rabais bien flippé, et les deux marginaux vont se reconnaître, s’attacher l’un à l’autre, avant de retourner à leur solitude. Le seul film de l’épouse d’Elia Kazan, tourné avec une urgence documentaire, en 16 mm, est une bouleversante pépite qui exprime tout le non-dit d’une société dure aux exclus, aux déclassés, aux paumés du petit matin, aux vaincus sans combattre, ces épaves en quête d’un havre introuvable.

La Fille de Ryan
8
2.

La Fille de Ryan (1970)

Ryan's Daughter

3 h 26 min. Sortie : 23 décembre 1970 (France). Drame, Romance

Film de David Lean

Thaddeus a mis 9/10.

Annotation :

Lean mettra treize ans pour se relever de l’échec de son œuvre la plus téméraire, lyrique et cruelle. La splendeur affolante des ciels perturbés, des falaises d’émeraude et des vagues tumultueuses s’y accorde au portrait bovaryste d’une jeune fille en éveil, épouse le trajet de sa conscience au sein d’un village grégaire, saisit ses élans comme un ensemble de phénomènes climatiques. Car il est aussi vain de juger des passions humaines que de condamner la nature lorsqu’elle déchaîne ses forces.

Les Choses de la vie
7.3
3.

Les Choses de la vie (1970)

1 h 29 min. Sortie : 13 mars 1970. Drame, Romance

Film de Claude Sautet

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L’onde de choc de mai 68 semble déjà loin, on entre dans une ère néo-libérale qui prépare l’avènement du giscardisme. Avec un art de la vérité sans pareil, dynamique, musical, Sautet déstructure la temporalité, livre quelques morceaux d’une existence qui s’éteint, dessine par touches impressionnistes ses méandres affectifs. C’est le superbe portrait d’un homme hanté par la solitude et la tragique impossibilité de donner forme à sa vie, c’est-à-dire réconcilier le passé, le présent et le futur.

Des jours et des nuits dans la forêt
7.8
4.

Des jours et des nuits dans la forêt (1970)

Aranyer Din Ratri

1 h 55 min. Sortie : 17 mars 1993 (France). Drame

Film de Satyajit Ray

Thaddeus a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Partie de campagne à l’indienne, chronique d’une régénération de corps et d’esprit, grand bol de sérénité où les plaisanteries et dialogues piquants des jeunes citadins forment l’écume d’affrontements muets, de désirs tus, d’espoirs ignorés de l’autre. Des parties d’ivresse aux promenades dans les bois, de la danse des femmes santhals au jeu de la mémoire lancé lors d’un pique-nique sous les arbres (comble du ravissement), le même état de grâce, la même réconciliation entre nature et culture.

Husbands
7.5
5.

Husbands (1970)

2 h 11 min. Sortie : 1971 (France). Comédie, Drame

Film de John Cassavetes

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Des tâtonnements, des cafouillages, des hésitations, des emportements. Des éclats colériques et des envolées de tendresse, des insultes à la terre entière et des embrassades gouleyantes. Un rapport direct et exacerbé aux choses, aux gens, à l’écoulement du temps, à la détresse inextinguible, à la chaleur de l’amitié. C’est tout Cassavetes qui respire dans cette flânerie éthylique, sa générosité d’approche, sa drôlerie triste, son rythme de la parole, sa vérité du sentiment. Une alchimie rare.

L'Enfant sauvage
6.8
6.

L'Enfant sauvage (1969)

1 h 25 min. Sortie : 26 février 1970. Drame

Film de François Truffaut

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

En passant dans le cadre, Truffaut assume son intimité avec le personnage et ses efforts et s’engage dans un film dont les enjeux dépassent le cinéma. Il médite sur la nécessité et la beauté du geste par lequel un être transmet à un autre ce qu’il a de plus précieux, et magnifie la facture quasi-scientifique d’un récit d’où la plus vive émotion jaillit sans cesse de façon inattendue. Aucun de ses autres opus ne laisse peut-être une telle impression de plénitude maîtrisée, d’optimisme serein.

Le Cercle rouge
7.8
7.

Le Cercle rouge (1970)

2 h 20 min. Sortie : 20 octobre 1970 (France). Policier, Thriller, Drame

Film de Jean-Pierre Melville

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Chantre du milieu et de l’amitié virile, des errances urbaines et de la clandestinité, Melville synthétise son cinéma. Le chapeau, l’imper, le revolver constituent les objets emblématiques d’un lent enlisement dans les eaux de la fatalité, où des hommes sans mémoire accomplissent avec méticulosité des gestes d’automates. La grandeur de ce vaisseau hiératique naît de sa morale de la loyauté, de sa poétique de la solitude, et de l’obsession de la mort qui se devine sur les masques des visages.

Performance
6.1
8.

Performance (1971)

1 h 41 min. Sortie : 7 janvier 1971 (Royaume-Uni). Drame

Film de Nicolas Roeg et Donald Cammell

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Titre aussi approprié que réducteur, car si le programme de mise en scène vise un effet d’hypnose et une logique de désorientation permanents, rompant avec les codes en vigueur, elle sert de support à une réflexion sur la pop culture et les manifestations volontiers décadentes du bouleversement moral de l’époque, ce qui le préserve de toute gratuité. Éclaté, fantasmagorique, anticipant les recherches du clip et de la vidéo, le film conserve un pouvoir de stimulation sensorielle assez stupéfiant.

Deep End
7.6
9.

Deep End (1970)

1 h 32 min. Sortie : 15 décembre 1971 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Jerzy Skolimowski

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Transfuge d’Est en Ouest et modèle du cinéaste apatride, Skolimowski affirme pourtant ici une vision des choses typiquement polonaise, par son goût de l’absurde et de l’ironie. Dans une atmosphère aqueuse, tendue, il développe un jeu mortel de la provocation et de la sincérité et suit l’immersion agitée d’un ado dans le monde des adultes, du travail et de la sexualité. Un film beau et singulier comme le joyau que le filet d’eau chaude finit par extraire du blanc neigeux où il s’était perdu.

La Vie privée de Sherlock Holmes
7.1
10.

La Vie privée de Sherlock Holmes (1970)

The Private Life of Sherlock Holmes

2 h 05 min. Sortie : 23 décembre 1970 (France). Aventure, Comédie, Policier

Film de Billy Wilder

Thaddeus a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Pourquoi Sherlock Holmes reste-t-il inconsolable de son unique amour ? Quelles sont les mœurs du Dr Watson ? On peut compter sur Wilder pour répondre à ces questions. Son évocation apocryphe substitue le réalisme trivial à l’héroïsme et à l’insolite dans un monde où tout est mensonge et illusion, tout en ménageant une part essentielle de romantisme secret. Rien de plus accompli que la démarche des vieux hollywoodiens quand elle parvient à cet état de mûrissement, d’épanouissement crépusculaire.

Thaddeus

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