Paris : Valls et Hidalgo dénoncent les violences contre les synagogues

 

PARIS, dimanche après-midi. Des milliers de manifestants ont défilé entre Barbès et République puis Bastille pour soutenir le peuple palestinien et contre les bombardements sur Gaza par Israël
PARIS, dimanche après-midi. Des milliers de manifestants ont défilé entre Barbès et République puis Bastille pour soutenir le peuple palestinien et contre les bombardements sur Gaza par Israël DR

    Des incidents sont survenus dimanche soir au moment de la dispersion d'une manifestation en soutien aux Palestiniens et à la population de Gaza touchée par des raids israéliens qui a rassemblé des milliers de personnes à Paris, entre Barbès et la place de la Bastille. Plusieurs personnes ont essayé de pénétrer dans deux synagogues situées rue des Tournelles (IVe) et rue de la Roquette (XIe). Six policiers qui les ont empêchés d'aller au-delà de barricades ont été blessés, comme deux membres de la communauté juive qui, eux aussi, s'interposaient.

    Neuf personnes ont été interpellées, selon la préfecture. D'après Sacha Reingewirtz, le président de l'UEJF (Union des étudiants juifs de France), qui se trouvait rue de la Roquette ce dimanche soir :  «Alors qu'une trentaine de personnes se trouvaient devant la synagogue de la rue de la Roquette, 100 à 200 personnes ont chargé et essayé de rentrer». «Des altercations et des jets de projectiles» s'en sont suivis.

    «C'est absolument scandaleux que des personnes prétextent du conflit pour s'attaquer à des juifs et appeler à tuer des juifs. On a plusieurs témoignages qui nous rapportent que des cris

    Mort aux Juifs

    ont été lancés. Il faut qu'on arrête de tout confondre et de s'en prendre à des Juifs français pour la situation au Proche-Orient qui n'a rien à voir avec eux», poursuit-il, en déclarant que l'UEJF lance «un appel à l'apaisement».

    Des actes «inadmissibles» aux yeux de Valls

    La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a souligné «le professionnalisme des forces de l'ordre», tout en condamnant «fermement ces actions qui ont visé des lieux de culte» et en appelant «au calme face aux tensions constatées depuis plusieurs jours au Proche-Orient».

    Dans un communiqué, le Premier ministre a  également «condamné avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu en fin d'après-midi aux abords des

    (NDLR : deux)

    synagogues». «De tels actes qui visent des lieux de culte sont inadmissibles. Ils sont d'une extrême gravité et trouveront toujours face à eux une réponse déterminée de la part des pouvoirs publics», poursuit Manuel Valls, qui «tient à rappeler avec force que la France ne tolérera jamais que l'on essaie par la violence des mots ou des actes d'importer sur son sol le conflit israélo-palestinien».

    Sur son site, SOS Racisme juge «inadmissible» «l'attaque antisémite avec des blessés à la clé» de la rue de La Roquette. «Le soutien aux Palestiniens ne peut être la haine des Juifs. Aider cette zone en conflit, c'est exporter la paix et non importer la haine», écrit l'association. Elle pointe également« la responsabilité des organisateurs des manifestations en soutien aux populations de Gaza» qui voient là un «prétexte à des propos et actes antisémites».

    A Paris, des milliers de manifestants pro-palestiniens dans la rue