Lors de sa dernière conférence avec Hubert GRANDJEAN (http://www.cerclenationalducoaching.fr/) le Cercle National du Coaching se montrait vigilant sur la réforme de la formation professionnelle. Nous souhaitons poser une alerte sur le sort du bilan de compétence dans les décrets d’application de cette réforme.
Le Président du Cercle National du Coaching - Thierry BIANCHI
Le bilan de compétences en danger ?!
Etape fréquemment décisive d’un parcours qualifiant, il n’est pas encore retenu dans le cadre du Compte Personnel de Formation.
Aujourd’hui de nombreux bilans de compétences s’effectuent dans le cadre du DIF. Passage important de la détermination du projet professionnel pour l’intéressé, il l’est aussi en terme de dynamique interne à l’entreprise par la vision plus claire que l’intéressé peut présenter à son entreprise.
C’est le caractère gagnant-gagnant salarié/entreprise qui l’a rendu opérationnel dans le cadre du DIF.
Par ailleurs, le taux de prise en charge des bilans dans le cadre du DIF permet d’équilibrer les prises en charges, fréquemment insuffisantes, établies par les OPCA et Fongecif dans le cadre des CIF ou Congé Bilan. Certains Fongecif ne financent même plus, ces dernières années, de bilans pour les salariés de moins de 26 ans.
La nouvelle loi ne prévoit plus ou pas encore le maintien du Bilan de Compétences dans le cadre du Compte Personnel de Formation (CPF) qui remplacera dès le 1er janvier 2015 dans le secteur privé l’actuel DIF.
Cette prestation, socle fréquent d’un engagement vers un parcours qualifiant ou professionnalisant ciblé, se situe directement dans l’esprit du CPF qui tient à rendre chaque salarié élaborateur de son parcours professionnel promotionnel et qualifiant (ou certifiant, diplômant, titrant …).
L’absence du Bilan de Compétences dans le cadre du CPF risque d’engendrer la mort de nombreux petits Centres de Bilans de Compétences qui ont prouvé leur capacité à créer des dynamiques professionnelles réfléchies auprès des participants qui leur ont fait confiance.
La mort de ces Centre engendrerait, dans ce cas, une baisse certaine de la qualité des interventions sur cette prestation au grand dam des premiers concernés : les salariés. Cela ne va-t-il pas à l’encontre du but précisément recherché ?
Jean-Louis Vincent, Consultant-Formateur
Membre du Cercle National du Coaching