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Nike fait équipe avec Sacai

Le géant américain du vêtement de sport va lancer une collection avec la créatrice japonaise Chitose Abe, connue pour sa fantaisie.

Le Monde

Publié le 27 février 2015 à 16h44, modifié le 19 août 2019 à 13h18

Temps de Lecture 3 min.

Nike s’apprête à commercialiser une collection femme développée en collaboration avec Sacai, maison fondée en 1999 par la créatrice japonaise Chitose Abe, qui a fait ses classes chez ses compatriotes du label Comme des Garçons. Connue pour la fantaisie et l’inventivité avec lesquelles elle mêle sportswear, innovation textile et jeu sur le genre dans son travail, elle compte parmi ses groupies de luxe des titans de l’industrie de la mode comme Anna Wintour et Karl Lagerfeld.

Pour ce projet composé de huit pièces, Abe a exploré les archives de Nike et sélectionné des références issues des différentes lignes de tennis, de running et de football américain créées par la marque. Puis, elle a repris ces pièces et silhouettes traditionnelles afin d’élaborer une gamme sport à la fois féminine et fonctionnelle, dominée par des couleurs franches et par sa patte ludique. Le blouson en nylon Windrunner, par exemple, a été repensé en jupe plissée, tandis qu’un simple sweat à capuche se voit adjoindre des ouvertures latérales comme celles d’une robe « péplum ». Des détournements typiques de la démarche d’Abe.

Le tissu Tech Fleece emblématique de Nike

« J’ai toujours été inspirée par les silhouettes originales et par les idées liées à des exigences d’utilité et de performance, donc au sportswear, a expliqué la créatrice. Il y a chez Nike quelque chose de classique et d’original à la fois, une sorte de pureté et de familiarité vis-à-vis des silhouettes créées au fil des années. Leur approche correspond à mon esthétique et à mon inspiration. » « Ce qui nous a donné envie de travailler avec Chitose, c’est sa vision unique de la forme et de la silhouette, a ajouté Kurt Parker, vice-président et directeur de création chez Nike Sportswear. Les designers de Nike ont souvent été inspirés par ses collections et par son usage élégant et gracieux des matériaux. »

La basket Nike Air Max revue par Sacai.

L’innovation des matières a d’ailleurs été la clé de voûte de cette collaboration. Le tissu Tech Fleece emblématique de Nike a été employé – en deux épaisseurs – et une dentelle en maille a été spécialement conçue pour être intégrée à des tee-shirts graphiques. « Le travail sur les tissus a toujours été essentiel pour moi, a commenté Abe. Chaque saison, je travaille sur de nouvelles idées de matières avec mes ingénieurs et mes designers. Nike s’intéresse aussi à la technologie et tente de repousser les limites de l’innovation et de la performance. Leur expérience m’intéressait et j’ai beaucoup appris auprès d’eux. »

5 milliards de dollars de chiffre d’affaires

La collection comprend aussi deux versions des Nike Air Max et Dunk, reconfigurées comme des chaussons aux languettes élastiques. La semelle extérieure de la Air Max est dessinée en trompe-l’œil, créant l’illusion d’une basket compensée. La Dunk possède quant à elle un véritable talon compensé.

La créatrice Chitose Abe avec le modèle Binx Walton.

Cette collaboration a lieu alors que le marché de la mode féminine « activewear », connaît une croissance accélérée – notamment aux Etats-Unis – et qu’explose le nombre d’associations entre marques de prêt-à-porter de luxe et géants du sportswear comme Nike. Le numéro un mondial de la basket génère d’ailleurs chaque année 5 milliards de dollars (soit 4,446 milliards d’euros) de chiffre d’affaires rien qu’avec ses lignes femme. Récemment, il a aussi lancé des projets avec le designer brésilien Pedro Lourenço ou l’Allemande Johanna F. Schneider.

« Nous partons toujours d’une base orientée performance, mais c’est ce qu’exprime le produit qui compte le plus, nous a confiés Trevor Edwards, le PDG de Nike, en janvier. Nous nous devons toujours de faire évoluer cette expression de nos produits et offrir à nos consommatrices de nouveaux looks et de nouvelles expériences. Il s’agit vraiment d’un élément clé de ce que nous faisons. Une des choses dont nous sommes certains, au moins en ce qui concerne la femme, c’est qu’il n’y a pas de performance sans style. »

Par Rebecca May Johnson, San Francisco, 18 février 2015.

Version originale à lire sur le blog Business of fashion (en anglais).

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