Monica Bellucci et Vincent Cassel, ensemble mais séparément

Amélie de Menou | à 22h00 - Mis à jour le mer. 19 août 2015 à 19h42

Monica Bellucci et Vincent Cassel, ensemble mais séparément

Durant dix-huit ans, ils ont mené une vie de couple décousue mais passionnée et passionnante. Leur divorce prononcé en 2014 n'a rien changé aux liens indéfectibles qui les unissent. Leurs filles, Deva et Léonie, bien sûr. Mais aussi l'amour qu'ils éprouvent toujours l'un pour l'autre.

Amour rime avec toujours. Dans les mois qui ont suivi l’officialisation de leur divorce, on a souvent vus Monica Bellucci et Vincent Cassel, bras dessus, bras dessous, voire même tendrement enlacés, dans les rues de Paris. Avec leurs filles, Deva (10 ans) et Léonie (sept de moins), complices et tendres, au Ze Kitchen ou au J’Go, des restaurants du VIe arrondissement. Ni « comme avant », ni vraiment différemment. Séparés, peut-être, mais unis.

Ils se sont tant aimés. Tant quittés… Sur des quais de gare, dans des halls d’hôtel, des salles d’embarquement sonores et impersonnelles. Durant dix-huit ans, Monica Bellucci et Vincent Cassel ont formé un couple libre, indépendant, insolemment affranchis des convenances. Toujours entre deux avions, rarement sur le même continent. « Ce qui est séduisant c’est de voir un homme capable d’être avec une femme super indépendante, qui n’a pas besoin d’un homme pour vivre » analysait l’acteur, interrogé sur le capital séduction de son couple. La bellissima l’admettait elle aussi : « Depuis mon plus jeune âge, je ne veux pas dépendre des hommes », avant de reconnaître que, même avec le sien, elle avait « du mal à être synchro ».

Leur mariage, célébré quatre ans après leur rencontre sur le tournage de L’Appartement de Gilles Mimouni, en 1995, n’y a rien changé. En 2012, dans les pages de Elle, l’actrice précisait : « Je ne comprends pas ma relation avec Vincent. Je la vis depuis seize ans sans la comprendre. Avec notre métier, nous ne partageons pas le quotidien et ça me convient, c’est fait pour moi, mais ça n’aide pas à percevoir pourquoi ça marche ». « Nous ne vivons pas en couple. C’est une vie désorganisée. Il y a entre nous, depuis notre rencontre, une alchimie silencieuse. Entre la France, l’Italie, l’Angleterre et le Brésil, nous sommes souvent séparés. Mais nous ne connaissons pas d’autre réalité. C’est notre histoire ! Vincent et moi, nous sommes dans deux mondes différents et souvent, nous ne partageons rien. Nous ne sommes pas ensemble tout le temps, ses amis sont les siens, les miens sont différents. C’est notre secret ». Un équilibre sensible, maintenu par leurs fréquents tournages communs. Outre L'Appartement, ils ont tourné pas moins de huit films ensemble. Dont le fameux Doberman de Jan Kounen en 1997 et, en 2002, l'Irréversible de Gaspar Noé. Des moments de partage intense. Mais trop fugaces.

L’an dernier, Vincent Cassel et Monica Bellucci ont officialisé leur divorce. « Nos vies nous ont éloignés l’un de l’autre » lâchait l’actrice avant de se reprendre : « Mais il y aura toujours de l’amour entre nous ». N’agir que par amour, ça a toujours été sa devise, à la Bellucci. « Ce sont la passion et le désir qui me font avancer » avouait celle qui a longtemps été sacrée la plus belle femme du monde dans Paris Match. Dire, se taire, partir, revenir… N’agir que par amour. Même au moment de se quitter pour de bon. Auquel des deux incombe la responsabilité de la rupture ? Nul ne le sait. Un commun accord est possible…

Vincent rêvait de s’installer au Brésil et d’y couler des jours heureux. Prendre des cours de samba, écrire face à la mer, pratiquer la capoeira sur la plage… « Je compte aussi ouvrir un restaurant », nous confiait l’acteur peu de temps après son installation. Monica l'a rejoint quelque temps, pour faire nid commun. Avec Deva et Léonie, ils y ont vécu pour la toute première fois comme une « petite famille traditionnelle ». Le matin, Vincent emmenait les petites à l’école. Monica était là pour le déjeuner. Ensemble, ils se félicitaient des capacités de leur progéniture à parler parfaitement le portugais. Dans leur sublime villa sur les hauteurs de Rio de Janeiro, chacun vaquait à ses activités, allant et venant sans rendre de comptes, comme ils l’avaient toujours fait. Ça n’a pas duré.

Un matin, l’actrice est partie. Elle qui avait lâché un jour en interview que « La famille, c’est de l’amour mais parfois aussi beaucoup de contrariétés ! » a choisi de retourner vivre en France avec ses filles. Non pas dans l’hôtel particulier de Ménilmontant qu’ils avaient acheté ensemble, mais dans un appartement du Quartier latin. Un « chez elle ». Elle aurait pu poser ses malles en Italie – à Rome, à Città di Castello, en Ombrie, le berceau de son enfance, ou encore en Angleterre, où elle avait déjà vécu et souvent travaillé. Finalement, elle a élu domicile dans la ville qui a vu naître le père de ses filles, et où ce dernier peut revenir facilement. « C’est là que je me reconstruis. Chaque fois que j’entame un nouveau cycle de vie, j’ai besoin d’être à Paris, la ville de la transformation et de la concrétisation. » A cinquante ans, la star d’Astérix et Obélix : mission Cléopâtre a pris un nouveau départ. Sans pour autant tout renier.

« L’homme qui m’a donné les deux plus beaux cadeaux au monde, c’est Vincent. Et pour ça, je l’aimerai toujours », assure-t-elle. Ces deux présents qu’elle évoque, ce sont bien sûr Deva et Léonie. Deux princesses brunettes, adorées de leurs parents. Pour elles aussi, il leur fallait réussir la séparation, passer outre les rancœurs de l’échec. D’autant que les deux acteurs affirment à l’unisson avoir été, chacun à sa manière, « très aimés » étant enfant. Ils savent que c’est l’une des clefs de la confiance en soi et de la réussite d’une vie. « Aimer le fruit de notre amour, c’est continuer à s’aimer. Un peu. Beaucoup… », analyse Monica qui s’est bel et bien affranchie du qu’en-dira-t-on. Cet été, elle pose, sublime et dénudée, en une de l'édition italienne du magazine GQ. A l'automne, on la verra dans le très attendu nouvel opus des aventures de l'agent 007, Spectre, aux côtés de Daniel Craig et Léa Seydoux. Quelques semaines plus tôt, le héros de La haine, lui, sera à l'affiche du très remarqué Mon roi, de Maïwenn, film pour lequel Emmanuelle Bercot a reçu le prix d’interprétation féminine lors du dernier festival de Cannes. Depuis 2012, leur ami Kim Chapiron (Sheitan) développe Samba Drama, un nouveau projet qui devait réunir le couple, censé se dérouler en plein carnaval de Rio. «Une autre histoire d’amour », selon la belle Italienne. Une occasion supplémentaire de se retrouver, aussi. Et de ne jamais se quitter vraiment.

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