“Les retraités de Detroit sont sur les dents”, titre le Washington Post. Les 20 000 anciens employés du service public redoutent en effet de voir leur pensions amputées suite à la déclaration de faillite de la ville du nord des Etats-Unis le 18 juillet dernier.

Detroit, berceau de l’industrie automobile américaine, a accumulé une dette vertigineuse de 18,5 milliards de dollars (14 milliards d’euros). Près de la moitié de cette somme est due à des fonds de retraite et des organismes de santé, le reste étant composé d’obligations municipales. Un juge fédéral doit valider dans les jours qui viennent le processus de faillite. “La bataille va commencer cette semaine devant la justice, où les représentants du gouvernement affronteront les retraités dans un débat musclé sur ce que la ville leur doit”, rapporte le quotidien américain.

Kevyn Orr, l’expert mandaté par le gouverneur du Michigan pour sortir Detroit de l’ornière, “a promis que les travailleurs retraités de la ville ne verraient pas leurs pensions ou leurs prestations de santé diminuer pendant au moins six mois. Mais ce dimanche, il a annoncé que les retraites devront être réduites tôt ou tard”, précise le journal. “Cette perspective a fait naître une peur profonde chez les retraités.”

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