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En recherchant les 43 étudiants disparus au Mexique, une centaine de cadavres déterrés

Les étudiants disparus en 2014 n’ont pas été retrouvés mais les autorités ont mis au jour une soixantaine de charniers et plus de 120 autres victimes.

Le Monde avec AP

Publié le 27 juillet 2015 à 22h19, modifié le 28 juillet 2015 à 08h03

Temps de Lecture 1 min.

Cherchant les dépouilles des 43 étudiants disparus en septembre 2014, les autorités mexicaines ont mis au jour une soixantaine de charniers dans l’Etat du Guerrero.

Ce sont les conséquences inattendues de l’enquête sur les 43 étudiants mexicains disparus le 26 septembre 2014. Cherchant leurs dépouilles, les autorités ont exhumé en dix mois, dans l’Etat de Guerrero, au sud du Mexique, au moins 129 corps issus de quelque 60 charniers. Mais aucun d’entre eux n’a été identifié comme étant l’un des étudiants – 43 garçons âgés de 18 à 21 ans – vraisemblablement enlevés et tués par des narcotrafiquants avec la complicité de policiers et d’élus locaux.

Les autorités pensent qu’il est peu probable que les enquêteurs réussissent un jour à retrouver et identifier les cadavres des étudiants disparus, des suspects ayant d’ores et déjà déclaré que leurs restes avaient été brûlés sur un gigantesque bûcher pendant 14 heures et dispersés dans une rivière avoisinante.

Le nombre de dépouilles et charniers ayant été mis au jour entre octobre 2014 et mai 2015 pourrait éventuellement encore s’agrandir, a souligné le ministère de la justice, car ces données, rendues publiques grâce à une demande de l’agence Associated Press, ne concernent que les cas pour lesquels des spécialistes des charniers ont été sollicités au cours de l’excavation.

Plus de 25 000 personnes « disparues »

Plus de 25 000 personnes sont considérées comme « disparues » au Mexique, dont un nombre très important dans l’Etat de Guerrero, grand producteur d’opium et théâtre d’affrontements réguliers entre les cartels de la drogue. Plus de 100 000 personnes ont été tuées en une décennie dans la guerre que se livrent ces organisations entre elles, et contre l’Etat.

Le gouvernement mexicain a, par ailleurs, déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les étudiants recherchés aient été impliqués dans le trafic de drogue, mais qu’ils avaient dû être pris pour un clan rival.

Beaucoup de gens interrogent toutefois la version des faits donnée par le gouvernement, dont les parents des victimes et la commission nationale des droits de l’homme, qui a publié un rapport soulignant au moins trente omissions dans l’enquête menée pour déterminer le sort des étudiants.

Dimanche, quelques centaines de personnes menées par les parents des victimes ont manifesté à Mexico pour exiger que leur soit rendue justice. Tous les 26 du mois, des manifestations semblables ont lieu depuis le drame.

Le Monde avec AP

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