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Crise technique
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La crise technique

1.Introduction

Une crise technique au sein d’une entreprise est le résultat d’un sinistre important touchant le système informatique et/ou le matériel permettant à cette dernière de produire un service. Par conséquent, une crise technique est de type accidentelle.

Ce sinistre peut arriver en interne  une panne de matériel, un bug informatique ; mais peut arriver aussi de l'extérieur : un déni de service (attaque informatique ayant pour but de rendre indisponible un service) , un piratage de site internet, une météo défavorable ou un incendie, etc.

Ainsi, une entreprise peut se retrouver face à une perte de moyen et donc dans l’incapacité de produire un service si aucun plan de prévention ou de garanti n’a été mis en place.

2. Positionnement de la crise technique parmi les autres crises en entreprise

Figure 1 : Répartition des crises. Source : http://gestionereputation.over-blog.com/vers-une-typologie-des-crises-adapt%C3%A9es-au-2.0


Le schéma, ci-dessus, est une simple représentation des typologies de crise que l’on peut retrouver au sein d’une entreprise.

La crise technique représente 5% de l’integralité. Ce chiffre assez faible par rapport au crise de communication ou de fonctionnement s’explique par l'accroissement des technologies de sauvegarde et de protections de données. En outres, ceci s’explique par des plans d’anticipation de crise (abordés dans un autre point).

Cependant, ce classement n’est pas le reflet de toutes les entreprises et est donc sujet à des biais tels que la taille et la structure de l’entreprise.  

3. Le plan de continuité d’activité et d’anticipation

        3.1 Qu’est-ce qu’un plan de continuité d’activité (PCA) ?

La gestion de la continuité d’activité est définie comme un « processus de management holistique qui identifie les menaces potentielles pour une organisation, ainsi que les impacts que ces menaces, si elles se concrétisent, peuvent avoir sur les opérations liées à l’activité de l’organisation, et qui fournit un cadre pour construire la résilience de l’organisation,avec une capacité de réponse efficace préservant les intérêts de ses principales parties prenantes,sa réputation, sa marque et ses activités productrices de valeurs». (http://www.sgdsn.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_PCA_SGDSN_120613_web.pdf)

En d’autres termes, ce plan a pour but d’exposer l’ensemble des dispositifs prévus pour garantir à une entreprise la reprise et la continuité de ses activées à la suite de dégâts physiques naturels, humains ou bien un sinistre informatique.

3.2 Pourquoi élaborer un plan de continuité d’activité ?

        

Au cours de ces quinze dernières années, le nombre de sinistre a cru, le nombre de risque d’attaque informatique a augmenté dû à une hausse de la quantité d’information au sein d’une entreprise. Malgré les améliorations des technologies et de la sécurité, il est nécessaire d’élaborer un PCA pour les raisons suivantes :

 -  éviter des grosses pertes  financières

 -  préserver l’image de l’organisation

 -  ne pas contraindre les responsabilités des dirigeants vis à vis des employés mais aussi des clients.

 - assurer et optimiser l'efficacité des actions et des engagements de l’organisation.

 -  garantir une reprise des activités en cas de sinistre

4. Exemple : l'explosion de l'usine AZF en septembre 2001.

En septembre 2001, une explosion au sein de l'usine a causé la mort de 31 personnes et à fait des milliers de blessés.

Cette catastrophe a été provoquée par le déversement d'une benne contenant un produit chloré, le DCCNa, dans le sas du hangar 221, une vingtaine de minutes avant l'explosion. Ainsi au contact du nitrate humidifié par le vent, plusieurs détonations ont suivi.

Suite à la catastrophe, des enquêtes ont été menées, deux procès ont été tenus : au deuxième procès, l’ex directeur Serge Biechlin du groupe écope d’un an de prison ferme, pour homicide involontaire.

 

Ce cas est intéressant car il peut être traité d'un point de vue technique, à savoir une fuite de substance non contrôlée provoque des dégâts matériels et humain, mais aussi d’un point de vue hiérarchique et sociale, c’est à dire que c’est le directeur qui est tenu responsable en cas de crise et doit affronter les groupes de syndicats, les familles et la justice.

Néanmoins, aucun plan de continuité d’activité n’a pu être mis en place à cette endroit car six mois après le sinistre, Total a décidé de fermer l’usine.