Ce 5 janvier, la monnaie européenne a chuté à 1,186 dollar, soit son plus bas niveau face au billet vert depuis neuf ans. Une bonne nouvelle, estime le journal allemand Handelsblatt, qui annonce en titre : “L’euro, moteur de croissance”. “En Europe, c’est surtout l’économie allemande qui va en profiter”, juge Marcel Fratzscher, président de l’Institut allemand de recherche économique (DIW) et auteur d’un essai qui a fait grand bruit sur l’illusion qui entoure l’économie allemande (Die Deutschland-Illusion). L’Allemagne exporte en effet fortement dans des pays hors de la zone euro. Et plus la monnaie unique est faible, plus les importateurs ont avantage à faire venir des produits made in Germany.

Si l’euro dégringole de façon aussi vertigineuse, c’est que la question de la sortie de la Grèce de la zone euro a agité les places
financières, à la suite d’une information dévoilée par l’hebdomadaire Der Spiegel selon
laquelle le gouvernement allemand jugerait “quasiment inévitable” que
ce pays sorte de l’euro si la gauche radicale remporte les élections
législatives du 25 janvier.

Autre bonne nouvelle pour l’économie allemande, souligne le quotidien économique : la chute du prix du pétrole au second semestre 2014. Elle permet aux entreprises de réduire leurs coûts et aux ménages d’avoir plus d’argent disponible pour consommer. Le prix du baril est passé sous la barre des 50 dollars le 5 janvier. Une première depuis presque six ans.