Les aides de l’Europe sont-elles fictives?

Pour chaque période de programmation, ce sont des milliards attribués aux régions ultrapériphériques par la communauté européenne en raison de leur situation géographique particulière et des difficultés qui en découlent. Si les eurodéputés se vantent à chaque nouvelle élection d’avoir maintenu voire augmenté d’une période à l’autre les soutiens financiers européens à destination des régions ultrapériphériques (RUP), qu’en est-il réellement de l’utilisation de ces fonds sur le terrain?

En assistant aux diverses réunions d’informations destinées aux candidats porteurs de projets européens – comme celle organisée en Guyane le 20 juin dernier – on constate que deux problématiques se posent: une capacité de pré-financement relativement défaillante et un manque de compétence humaine pour la gestion des projets. En effet peu de candidats dans les RUP peuvent se prévaloir de disposer d’une trésorerie suffisante pour pré-financer un projet éligible aux subventions européennes. En outre, il est parfois compliqué pour ces mêmes porteurs de projet de comprendre les procédures de l’UE en matière de gestion de projet. Toutefois la Commission Européenne tente de pallier au problème du pré-financement en proposant à titre exceptionnel une avance de fonds.

Les acteurs institutionnels essayent quant à eux d’apporter une solution au défaut de compétence en mettant à disposition des porteurs de projet, des guides pédagogiques. Les porteurs de projet peuvent aussi bénéficier de l’expertise de cabinets spécialisés dans l’ingénierie de projet public du type Welcome Europe. Quelques solutions donc qui devraient tout de même encourager les candidatures aux appels à projet dans les régions ultrapériphériques, pour faire en sorte que les aides européennes deviennent une réalité dans le quotidien leurs habitants.

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