Le bilan humain du puissant séisme en Equateur s’alourdit
Un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé le pays samedi et a provoqué d’importants dégâts. Un nouveau bilan fait état de 413 morts et plus de 2 500 blessés.
Le Monde avec AP, AFP et Reuters
Publié le 17 avril 2016 à 04h57, modifié le 19 avril 2016 à 01h15
Temps de Lecture 2 min.
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Un bilan qui s’alourdit
Un violent séisme, de magnitude 7,8, a secoué l’Equateur samedi 16 avril, tuant au moins 413 personnes et faisant plus de 2 500 blessés, selon un nouveau bilan diffusé par le vice-président Jorge Glas. Les dégâts sont considérables dans le sud-ouest du pays, jusque dans la région de Guayaquil, sur la côte pacifique.
Des médias locaux ont diffusé des images de Guayaquil, où un pont et le toit d’un centre commercial se sont effondrés, et de dégâts causés dans des magasins de Quito. La direction générale de l’aviation civile a annoncé la fermeture de l’aéroport de Manta, dans la province de Manabi, en raison de « graves dégâts à la tour de contrôle ».
L’état d’urgence décrété et l’armée mobilisée
Le vice-président, Jorge Glas, qui assume les fonctions de chef de l’Etat en l’absence du président Rafael Correa, actuellement en visite au Vatican, a annoncé que l’état d’exception avait été décrété au niveau national. Une mesure prise « pour préserver l’ordre public » a-t-il expliqué : « Toute la force publique est en état d’alerte maximale pour protéger la vie des citoyens. »
M. Correa a envoyé un message sur son compte Twitter disant que « les autorités sont en train d’évaluer les dégâts et de prendre des mesures ». L’état d’urgence a été décrété dans les six provinces les plus affectées, dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest : Manabi, Esmeraldas, Los Rios, Santa Elena, Guayas et Santo Domingo. Quelque 10 000 soldats ont été envoyés dans la nuit vers la zone sinistrée, selon l’agence de gestion des risques équatorienne. Le travail des secours est ralenti par d’importants glissements de terrain, qui ont provoqué la fermeture de douze axes routiers majeurs.
L’alerte au tsunami levée
Le principal évènement sismique s’est produit samedi à 18 h 58 (1 h 58 à Paris) dans la zone de Pedernales et Cojimies, dans la province de Manabi, à environ 20 km de profondeur, selon l’Institut de géophysique (IG) équatorien.
Il avait été précédé d’une secousse moins forte (magnitude 5) et a été suivi de plus de 189 répliques après la secousse initiale, d’une minute environ, selon le vice-président. Le séisme a aussi été ressenti dans la capitale, Quito, ainsi qu’à Cali, troisième ville de Colombie, dans l’Ouest. L’alerte au tsunami qui avait été lancée à cause de possibles « vagues dangereuses » a finalement été levée.
Secousses en série le long de la « ceinture de feu »
Le nord du Pérou a connu lui aussi un séisme de magnitude 7,4 au même moment que la principale secousse équatorienne, samedi à 18 h 58, selon l’Institut de géophysique du Pérou (IGP). Aucune victime n’est pour l’instant à déplorer.
Dimanche, un autre tremblement de terre (de magnitude 6,1) a frappé les îles Tonga, dans le Pacifique-Sud.
Autant de secousses situées sur le tracé de la « ceinture de feu » du Pacifique, une zone de rencontre des plaques tectoniques très sensible du point de vue sismique.