Wolfgang Amadeus Mozart : 10 petites choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le compositeur

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Wolfgang Amadeus Mozart : 10 petites choses que vous ne savez (peut-être) pas sur le compositeur

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©HeritageImages/Corbis
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Wolfgang Amadeus Mozart est né le 27 janvier 1756 à Salzbourg. Enfant surdoué, et compositeur hors pair, le jeune prodige a fait naître bien des mythes autour de sa personne. Voici 10 (vraies) petites anecdotes sur le compositeur du Requiem, et d'opéras célèbres.

Comment ne pas fantasmer sur la personnalité de Mozart ? Enfant prodige, mort prématurément à 35 ans, frivole et capricieux… Le génie de la musique suscite encore aujourd’hui l’intérêt de nombreux chercheurs et la fascination du grand public. Saviez-vous que Mozart était franc-maçon, qu’il détestait la noblesse et qu’il n'était pas ennemi avec Salieri ?

A 6 ans, vous appreniez à lire, Mozart, lui, composait des menuets

Fils de Léopold Mozart, compositeur et professeur de musique, Mozart baigne dans la musique dès son enfance. Son génie est décelé très tôt : âgé de 3 ans à peine, le jeune Wolfgang a l’oreille absolue et probablement une mémoire eidétique qui lui permet de mémoriser un grand nombre de sons en très peu de temps. Avant d’apprendre à lire, compter ou écrire, Mozart sait déchiffrer une partition et la jouer parfaitement.

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Sans surprise, le prodige de la musique se met à la composition à 6 ans. Il cherche “des notes qui s’aiment” et écrit ses premières oeuvres : cinq menuets, une sonate et un allegro en 1762. Entre ses 7 et 8 ans, Mozart compose plus d’une cinquantaine d’oeuvres. A 11 ans, il s’attaque à son premier opéra : Apollo et Hyacinthus, qu’il termine le 13 mai 1767.

Il entend le Miserere d’Allegri, trouve que c’est sympa, et retranscrit la partition à l’oreille

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Son père l’emmène en Italie quand il a 14 ans. Ils assistent aux matines du mercredi 11 avril de la Semaine Sainte à la chapelle Sixtine, unique occasion de pouvoir entendre le Miserere d’Allegri. Une oeuvre que le Vatican souhaite garder précieusement. A cette époque, seuls les choristes ont accès à la partition et toute tentative de retranscription est punie d’excommunication.

L'impertinent Mozart, charmé par ce chant céleste, réécrit l’oeuvre le soir-même et retourne à la chapelle le vendredi Saint pour peaufiner sa retranscription. Cette histoire, racontée dans de nombreuses lettres, fait des jaloux qui accusent Mozart d’avoir volé la partition...

Il détestait la noblesse

A Salzbourg, Mozart obtient très jeune le titre de maître de concert. Sous les ordres des princes-archevêques Schrattenbach puis Colloredo, il compose des oeuvres sacrées. Un rôle qui le prive de ses libertés créatrices. A 20 ans, il quitte Salzbourg pour trouver un autre poste, en vain. Contraint de retourner à Salzbourg récupérer son travail, Mozart n’en fait qu’à sa tête : il se comporte comme un enfant avec le prince-archevêque Colloredo qui le traite de voyou et de crétin.

Cette difficile collaboration s’explique par son mépris de la noblesse. Dans une lettre écrite en 1777, Mozart critique les mariages arrangés de la haute société : «Les nobles ne doivent pas se marier par goût ou par amour mais uniquement par intérêt, et en fonction de toutes sortes de considérations secondaires. Il ne siérait en outre pas du tout à ces haut personnages d'aimer de surcroît leur épouse, une fois qu'elle a fait son devoir et mis au monde un gros héritier mâle».

La flûte enchantée est un opéra maçonnique (oui, Mozart était franc-maçon)

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En 1773, Mozart découvre la franc-maçonnerie et, le 14 décembre 1784, se fait initier dans la loge de la Bienfaisance. Quand il compose la Flûte Enchantée en 1791, Mozart fréquente depuis plusieurs années ce milieu. Il y trouve une source d’inspiration. Le célèbre opéra est d’ailleurs appelé “opéra maçonnique” car il représente les étapes initiatiques des francs-maçons.

Quand il compose cette oeuvre, Mozart crée une double lecture : une pour le profane, inspiré du modèle allemand du Singspiel (sorte d’opéra-comique), l’autre pour l’initié, avec des symboles maçonniques tant dans la musique que dans les personnages et l’histoire.

Mozart était criblé de dettes

Si personne n’explique clairement l’origine de ces dettes, Mozart emprunte et dépense à tout va et sans limite. Il frôle même une condamnation judiciaire qui aurait pu le ruiner, mais surtout briser son orgueil.

Ses dettes, il les accumule auprès de ses proches et même auprès de ses élèves, comme avec le Prince Lichnowsky. Ce gentilhomme de la cour impériale autrichienne tente d’emmener Mozart devant le tribunal. En 1789, il attaque le jeune compositeur en justice pour récupérer son argent. L’histoire ne nous dira jamais comment Mozart s’est sorti de cette affaire mais il s’avère que tous ont passé sous silence cet épisode malheureux qui est tombé dans l’oubli.

On ne sait pas si le crâne de Mozart est vraiment celui de Mozart

Le crâne prétendu de Mozart exposé à Salzbourg ©FranzNeumayr/Corbis
Le crâne prétendu de Mozart exposé à Salzbourg ©FranzNeumayr/Corbis

En 1801, Joseph Rothmayer (qui aurait assisté à l’enterrement de Mozart une dizaine d’années auparavant) se rend sur la tombe de ce dernier et en ressort un crâne. Seulement, l’emplacement est flou. Mozart est enterré dans une fosse commune (chose courante à l’époque) du cimetière de Saint-Marx à Vienne, son corps repose au milieu de 16 autres cadavres.

La relique tombe entre les mains de l’anatomiste Joseph Hyrtl avant d’être léguée à la Fondation Mozarteum. Au XIXe siècle, les scientifiques s’arrachent les cheveux pour savoir si, oui ou non, ce crâne est bien celui du compositeur. Aujourd’hui encore, l’authenticité n’est pas prouvée. D’un côté, certains spécialistes affirment qu’il s’agit du crâne de Mozart, tandis que les test ADN effectués sur d’autres squelettes de la famille de Mozart prouvent le contraire…

Il appelait Haydn “Papa Haydn”

En 1784, Mozart rencontre Haydn. C’est le coup de foudre artistique. Les deux hommes s’admirent réciproquement et se lient d’une amitié sincère et unique dans l’histoire de la musique au point que Mozart rebaptise Haydn “Papa Haydn”. «Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme», disait Mozart de ce père spirituel.

A la fin d’un concert donné par Mozart, Haydn s’approche de Léopold, le père du compositeur, et prédit : «Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition».

Non Mozart et Salieri n’étaient pas ennemis (ils ne s’aimaient pas trop, c’est différent)

©PhotoPQR/LaMontagne
©PhotoPQR/LaMontagne

Mozart s’est fait des ennemis. Dans les loges francs-maçonniques, au sein de la noblesse ou à cause de ses dettes, mais Salieri n’en faisait pas partie. Le musicien italien était juste un peu jaloux. Quand l’empereur commande à Salieri Cosi Fan Tutte, il est incapable de le composer. Mozart prend le relais et écrit l’oeuvre que l’on connaît aujourd’hui.

Se faire “doubler” de la sorte par un jeune compositeur qui, parfois, n’en fait qu’à sa tête, peut déplaire, mais jamais les deux hommes se sont livrés bataille. A l’enterrement de Mozart, une poignée de personnes assiste à la cérémonie parmi lesquelles : Salieri.

Il épouse Constanze sans le consentement de son père

Le 4 août 1782 dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne, Mozart épouse Constanze Weber. Son père l’apprend par courrier et n’accepte pas ce mariage. Il a peur pour son fils : un mariage peut l’éloigner de la musique.

A partir de ce jour, Léopold s’éloigne de Mozart. Géographiquement d’abord car il garde son poste à Salzbourg pendant que son fils s’installe définitivement à Vienne, et sentimentalement car il désapprouve ce choix. Le père et le fils ne se reverront que deux fois avant que Léopold ne meure en 1787.

Mozart est mort obèse

Déjà qu’il n’était pas bien grand (1 mètres 52), Mozart était aussi gros. On imagine un Mozart sur son lit de mort, tâchant d’écrire son Requiem, et c’est vrai. Devenu obèse vers la fin de sa vie, le compositeur est en effet contraint de rester au lit.

Parmi les 140 causes (établies par des spécialistes) de sa mort, deux restent cependant les plus plausibles : une mort par fièvre rhumatismale ou une insuffisance rénale. Des constats beaucoup moins épiques que la mort par empoisonnement, longtemps avancée au fil des siècles.

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