François Hollande, le 30 mars 2016 à l'Elysée.

Retrouvez l’allocution de François Hollande sur la réforme de la Constitution

Le président de la République a annoncé, mercredi, qu’il renonce à la réforme de la Constitution.

  • Après quatre mois de controverses François Hollande s'exprime à l'issue du conseil des ministres sur l'avenir de la réforme constitutionnelle.
  • Le texte, qui prévoit la constitutionnalisation de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des actes de terrorisme, divise députés et sénateurs; bloquant le parcours du texte.
  • Le président Les Républicains du Sénat, Gérard Larcher, a demandé mardi au président de la République de prendre « rapidement une décision ». Dans un courrier, il lui a suggéré « deux orientations » : « Suspendre le processus de révision », ou renvoyer en deuxième lecture à l’Assemblée le texte désormais modifié par la Chambre haute.
  • Suivez l'allocution de François Hollande en direct et posez vos questions à nos journalistes politiques. 

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Le Monde le 30 mars à 13h13
C'est la fin de ce live, merci de l'avoir suivi. 

François Hollande renonce à la déchéance de nationalité et au Congrès

Le Monde.frAprès quatre mois de controverse, le président de la République renonce à la réforme de la Constitution qu’il avait appelée de ses vœux après les attentats de novembre.



Le Monde le 30 mars à 13h09



Le Monde le 30 mars à 13h08
Pour Bruno Leroux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale :

 “Nous sommes en guerre et cette révision constitutionnelle était nécessaire au pays (...). Il fallait constitutionnaliser ces mesures pour les sécuriser. Mais pour une raison de principe qui dépasse le cadre de cette révision, l'opposition a décidé qu'il n'y aura aucune révision constitutionnelle dans cette législature. Elle n'a pas su prendre en compte la situation du pays. Je le regrette car nous avons fait des pas en direction de la droite, nous avons réussir à rassembler une majorité des trois cinquièmes à l'Assemblée. Ici nous avons su dépasser les clivages politiques, ce que le Sénat n'a pas été capable de faire."

Le Monde le 30 mars à 13h07
Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, vient de réagir : 

"A force de promettre tout et le contraire de tout, et avec ses mensonges, François Hollande condamne le pays à l'immobilisme. Il a créé les conditions de l'échec. Je lui avais dit qu'on était prêts à voter la déchéance pour les binationaux mais il s'est emmêlé dans les combinaisons de la gauche multiple (...).
Je regrette que cette révision constitutionnelle, telle que Francois Hollande l'avait annoncée, soit arrêtée. Peut-être pourrait-il remettre en chantier sa politique pénale."


Le Monde le 30 mars à 13h03
Un grand merci pour vos questions à Thomas Wieder qui vient de quitter ce live. 
Le Monde le 30 mars à 13h02
Le recul sur la réforme de la Constitution a-t-il un intérêt politique, en ce sens où F. Hollande permet de se réaffirmer comme un président "de gauche", en accord avec son discours du Bourget de 2012 et évite l'embuscade de la droite qui ne pourrait que l'empêcher de se présenter pour 2017 ?ecpà 12:40

Thomas Wieder :
oui, d'une certaine façon, ce rejet de la faute sur la droite peut théoriquement permettre à François Hollande de se poser, par contraste, en président "de gauche". Mais c'est une astuce politique : il s'est lui-même coupé d'une partie de la gauche en se lançant dans cette aventureux projet de révision constitutionnelle. C'est là l'essentiel : cette séquence politique de quatre mois aura surtout creusé le fossé entre le chef de l'Etat et une large partie de sa majorité.
Le Monde le 30 mars à 12h58
L'Assemblée nationale va-t-elle malgré tout continuer la discussion, prévue la semaine prochaine, du texte sur le Conseil supérieur de la magistrature ?Magistratà 12:51

Thomas Wieder : le texte doit en effet être examiné par l'Assemblée nationale à partir du 5 avril, la semaine prochaine, donc. Mais il est fort peu vraisemblable, après ce qui vient de se passer, que François Hollande convoque un Congrès ensuite. Donc cette réforme, pourtant extrêmement importante, a toutes les chances d'être enterrée.
Le Monde le 30 mars à 12h52
Sans révision constitutionnelle, est-ce que FH va être obligé de prolonger l'état d'urgence ?William Jamesà 12:39

Thomas Wieder :
la prorogation de l'état d'urgence, quoi qu'il en soit, doit être votée par le Parlement. Cela n'a rien à voir avec sa constitutionnalisation.
Le Monde le 30 mars à 12h49

L'introduction dans la Constitution de l'état dit d'urgence est-il abandonné lui aussi ?Mcà 12:43

Thomas Wieder : oui, puisque le projet de loi constitutionnelle présenté en conseil des ministres le 23 décembre contenait deux articles, l'un sur l'état d'urgence, l'autre sur la déchéance de nationalité.
Le Monde le 30 mars à 12h45
Pourquoi rejeter la faute sur la droite de manière aussi violente et soudaine, de la part du président de la République qui se doit d'être au-dessus des partis ? juju16160à 12:40

Thomas Wieder :
on voit bien l'arrière-pensée du chef de l'Etat. Il s'agit pour lui de rejeter la responsabilité sur l'opposition, avec pour objectif de mettre la droite en émoi, donc en retour de recréer un clivage droite-gauche clair et net. En accablant la droite, M. Hollande espère en creux se refaire une image d'homme de gauche. A un an d'une présidentielle qui s'annonce pour l'heure calamiteuse pour lui, sans doute pense-t-il que cela peut avoir quelque utilité politique. Personnellement, j'en doute : le premier responsable de l'échec de ce projet de révision constitutionnelle est le président lui-même, et ce n'est pas en brocardant la droite aujourd'hui qu'il fera oublier l'extrême fracture qu'il a causé à gauche avec la déchéance de nationalité.
Le Monde le 30 mars à 12h41

Est-ce la première fois qu'une réforme constitutionnelle est ainsi abandonnée sous cette forme (allocution du président à l'issue d'un conseil des ministres) ? D'habitude les projets de loi constitutionnelle meurent en silence. Comment interpréter cette part de mise en scène ? Benoîtà 12:24

Thomas Wieder : cela fait penser au projet de révision constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature, en 1998-1999. La convocation du Congrès, annoncée fin 1999, avait finalement été suspendue. Mais à l'époque, ce fut par un simple communiqué de la présidence de la République, le 24 janvier 2000. Donc en effet, oui, à ma connaissance, la mise en scène à laquelle nous avons assisté aujourd'hui, une allocution du chef de l'Etat diffusée à la télévision après le conseil des ministres, est inédite.
Le Monde le 30 mars à 12h35
Thomas Wieder, chef du service politique du Monde, est présent pour répondre à vos questions.
Le Monde le 30 mars à 12h34
Le député PS Patrick Mennucci réagit par communiqué à l'abandon de la révision constitutionnelle :

Jusqu'au dernier moment François Hollande aura consulté, proposé des solutions que la droite a refusé dans une logique politicienne et de sectarisme. 

Je déplore que les sénateurs Les Républicains aient fait le choix de la division au moment où notre pays a tant besoin d'unité. Ils ont fait délibérément le choix d'une proposition de déchéance de nationalité discriminante, ne visant que les binationaux et prononcée par décret. Nous avions trouvé à l'Assemblée nationale une formule satisfaisante qui aurait permis à la France de déchoir tous les Français coupables d'acte terroriste à partir d'une décision de justice.
Les Décodeurs le 30 mars à 12h34
Donc pas de référendum ?Matthiasà 12:29

Le référendum était effectivement une alternative pour faire adopter cette loi, mais François Hollande semble bien l'avoir écartée. 
Le Monde le 30 mars à 12h33



Le Monde le 30 mars à 12h33
Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains) prend à son tour la parole et dénonce une "manœuvre de la part des socialistes. L’autorité du président sur ses propres troupes est mise en cause".


"Nous avions proposé une solution : revenir à la proposition du président au Congrès de Versailles. Nous, sénateurs, étions rassemblés sur cette position. Cette position n’a pas été retenue pas les socialistes, ce sont les socialistes qui ont changé cette position."

Thomas Wieder le 30 mars à 12h30
Le Monde le 30 mars à 12h25
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, prend la parole et critique à son tour l'opposition :
 
"L’Assemblée nationale a adopté à la majorité des trois cinquièmes, la droite sénatoriale pouvait en rester là. Elle a choisi un autre cheminement, rendant impossible l’accord de l’Assemblée." Il présente ses "excuses" au Français pour ce débat.
Le Monde le 30 mars à 12h23



Helene Bekmezian le 30 mars à 12h23
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