Rapport de Jean-Marie Charon, remis le 2 juin 2015 à Madame la Ministre de la culture et de la communication

La presse écrite et l’édition numérique d’information sont au cœur de la mutation des moyens de communication. La question de l’interrelation entre le numérique et la presse écrite n’est pas nouvelle puisqu’elle commence à se poser dès la fin des années soixante. Il s’agissait alors de faire évoluer le mode de production de l’imprimé (association de l’informatique et de la photocomposition), et d’envisager des diversifications du journal ou du magazine. Les premières banques de données d’information, au New York Times par exemple, voient le jour en 19722. Jusqu’à l’émergence de l’internet dans ses modalités grand public, au milieu de la décennie quatre-vingt-dix, l’impact du numérique pour la presse écrite se traduira surtout par un bond de productivité. Pour autant, les ressources liées à la diversification, seront souvent modestes, hormis le cas de la France avec le Minitel et son système de kiosque et ses différents paliers de rémunération. En revanche, à partir des années quatre-vingt-dix la presse américaine va ressentir un impact puissant du numérique sur l’une de ses principales ressources, les petites annonces.