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Libération
Chronique «Aux petits soins»

Dans le Finistère, une psychiatrie efficace qui a «le souci de l’autre»

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Dans la revue «Pratiques» le 29 janvier témoignait la docteure Delphine Glachant, qui après avoir passé plusieurs années éprouvantes en banlieue parisienne, a intégré à Landerneau un service reposant sur la psychothérapie institutionnelle. Un lieu qui existe depuis une trentaine d’années, et qui satisfait patients comme médecins.
par Eric Favereau
publié le 13 février 2024 à 6h00

Cela ressemble à une oasis. En tout cas, c’est le constat que tout n’est pas absolument pourri dans le royaume de la psychiatrie. Il y a ainsi des endroits où l’on ne manque pas de psychiatres ni d’infirmières, où les uns comme les autres sont contents de travailler, et où les patients sont non seulement pris en charge, mais bien pris en charge. Et cela se passe dans le Finistère, à Landerneau.

La docteure Delphine Glachant, psychiatre dans ce secteur, en témoigne longuement dans la revue Pratiques. Cahiers de la médecine utopique (1), et ses mots sont d’autant plus prenants que la même psychiatre avait longuement témoigné dans Libération, en septembre 2021. Elle était, alors, à bout, épuisée. Elle n’y croyait plus. Alors dans un hôpital psychiatrique de la grande banlieue parisienne, elle nous avouait son impossibilité à travailler correctement. «Je suis épuisée, je cours après le temps, nous disait-elle. C’est un petit enfer au quotidien, l’on manque de presque tout, même de pyjamas. Les arrêts de travail se multiplient tellement que les normes de personnels soignants ne sont plus respectées. Tout le monde est épuisé… J’ai assisté à

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