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Le commerce électronique doit être régulé

L’e-commerce devient une affaire d’Etats. Il brasse des milliers de milliards de dollars, au risque de dĂ©stabiliser, voire de dĂ©truire, les magasins. Des discussions dĂ©butent Ă  l’OMC.

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Publié le 10 mars 2019 à 18h53, modifié le 10 mars 2019 à 19h19

Temps de Lecture 8 min.

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Des graffiti anti-Amazon à Long Island, New York, en février.

En 2019, elle devrait dĂ©passer les 60 000 milliards de dollars (53 000 milliards d’euros) chaque annĂ©e. En vingt-cinq ans, la vague du commerce Ă©lectronique s’est transformĂ©e en tsunami, portĂ©e par les 4,3 milliards d’internautes, dĂ©sormais presque tous cyberacheteurs. Si la croissance observĂ©e entre 2013 et 2015 se poursuit sur le mĂŞme rythme, ce qui serait un minimum, on devrait dĂ©passer dès cette annĂ©e ce montant astronomique, qui a plus que doublĂ© depuis 2015, date de la dernière Ă©tude bisannuelle des Nations unies (ONU).

Cette croissance massive et dĂ©bridĂ©e a dĂ©cidĂ© l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ă  dĂ©buter des nĂ©gociations avec certains de ses pays membres – soit 76 sur 164 pour l’instant, dont ceux de l’Union europĂ©enne (UE) â€“ pour tenter de dompter un phĂ©nomène qui Ă©chappe pour l’instant Ă  tout contrĂ´le. Aucune règle multilatĂ©rale ne rĂ©git ces Ă©changes marchands sur Internet. N’existe qu’un patchwork de règles locales – droits de douane, TVA, protection des consommateurs, exploitation des donnĂ©es…

Avec les « millennials Â», un potentiel explosif

D’autant que la croissance ne ralentit pas. La part du BtoC – e-commerce auprès du grand public â€“, Ă  savoir 2 900 milliards de dollars en 2015, progresse beaucoup plus vite (+ 141 % entre 2013 et 2015) que le seul BtoB – ventes en ligne entre entreprises â€“, qui reprĂ©sentait encore 85 % du total mondial du e-commerce en 2015. En France, les seules ventes aux particuliers devraient dĂ©passer cette annĂ©e la barre des 100 milliards d’euros, selon la FĂ©dĂ©ration du e-commerce et de la vente Ă  distance (Fevad).

Et le potentiel est explosif. Surtout avec l’arrivĂ©e des « millennials Â» – âgĂ©s de 18 Ă  34 ans – dans la vie active et familiale. « La gĂ©nĂ©ration “post-Internet”, celle qui n’a jamais connu le monde sans Internet ni smartphones, consommera massivement en ligne. L’e-commerce n’en est quasiment qu’au tout dĂ©but Â», prĂ©vient Flavien Neuvy, Ă©conomiste et directeur de l’observatoire de la consommation Cetelem (BNP Paribas).

Le succès des promotions automnales du « Black Friday Â» est tel sur la Toile française que le printemps voit dĂ©sormais fleurir ses « French Days Â».

En Chine, les soldes monstres de la « FĂŞte des cĂ©libataires Â» font les choux gras d’Alibaba, l’Amazon local, qui a encaissĂ© en une journĂ©e… 38 milliards de dollars en 2018 !

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