Si c'est en 1998 que l'Anglais exilé en France depuis l'âge de onze ans opte pour son nom de baptême Flox et tente sa chance dans le milieu de la musique, ce n'est que neuf ans plus tard qu'il se fait remarquer lors de la publication de son premier essai, Take My Time : alliage de reggae, electro et trip-hop enfumé. Flox a pris son temps, c'est peu de le dire mais pour mieux trouver son élan. En moins de deux ans, il livre un deuxième projet discographique situé dans la même veine que son prédécesseur, The Words. Ces deux efforts connaissent un succès retentissant dans l'Hexagone. Le Parisien d'adoption se fait un nom et une réputation dans le paysage musical underground français, lequel ne tarde pas à associer le musicien à un fumeur de joints invétéré, non moins dénué de talent.
Flox foule les planches de quelques scènes cotées de la capitale et impulse un son que la presse s'enflamme de qualifier de « nu-reggae ». Rien de révolutionnaire pour autant chez Flox. Mais on lui reconnait sa maîtrise d'exécution - en bon touche-à-tout il s'exécute à la réalisation et à la production de ses albums -, si bien qu'en 2011 il se voit convié à l'édition du Télérama Dub Festival. À cette occasion, Flox rend hommage au genre et donne naissance à un projet sobrement intitulé In Dub. Le Britannique s'affranchit du reggae trip-hopesque de ses débuts et s'offre une parenthèse sonore le temps de prestations enflammées.
Fort de ces expériences contrastées, Flox revient avec un troisième opus en 2012, sorte de synthèse des livraisons antérieures dotée d'ingrédients nouveaux, à commencer par des accents hip-hop. Pour All Must Disappear, Flox renoue avec la tradition de la scène et du combo. Et s'entoure alors de musiciens expérimentés pendant sa tournée parmi lesquels Nicolas Liesnard au clavier (Hindi Zahra, Catherine Ringer, Hugh Coltman), Marc Jacquemin à la batterie (Bernard Lavilliers, Cock Robin), Claude Whipple à la guitare (Lips, Quinte & Sens) et Vincent Benoist à la basse (Lidjo, ex-Papa Wemba). En 2015, Flox réalise l'album Homegrown et mijote pendant deux années le simple « High Hope ».