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Marc Beaugé rhabille... Bertrand Delanoë

Celui qui occupe encore aujourd'hui le trône parisien tant convoité profite de sa fin de règne pour prendre quelques libertés vestimentaires.

Par  (Magazine)

Publié le 17 janvier 2014 à 12h35, modifié le 19 janvier 2014 à 12h37

Temps de Lecture 1 min.

Si l'attention s'est focalisée ces dernières semaines sur la transformation stylistique de Nathalie Kosciusko-Morizet, passée du statut de joueuse de harpe diaphane entourée d'un halo de lumière à celui de fumeuse de Boyard maïs en jean vieilli et cuir élimé, il convient de ne pas quitter du regard celui qui occupe encore aujourd'hui le trône parisien tant convoité. Car Bertrand Delanoë, puisque c'est bien de lui qu'il s'agit, profite de sa fin de règne pour prendre quelques libertés vestimentaires. Récemment, lors d'une opération sur le terrain, dans le 15e arrondissement de Paris en compagnie de sa protégée Anne Hidalgo, c'est dans une imposante doudoune que le maire s'est présenté. Ce qui d'un point de vue thermique faisait un certain sens (la mairie locale étant actuellement tenue par l'UMP, l'accueil pouvait être glacial), mais pouvait laisser sceptique d'un point de vue stylistique.

Car la doudoune en question présentait la principale caractéristique d'être noire et aussi brillante qu'un sac-poubelle Albal de 40 litres. Très en vue parmi les badauds venus faire le marché et certainement peu préparés à une telle agression visuelle, le maire de Paris fit la démonstration que les hommes politiques, depuis la disparition d'Edouard Balladur et son magnifique pardessus Henry Poole, éprouvent la plus grande difficulté à choisir le bon manteau à enfiler au-dessus de leur sempiternel costume (citons simplement la veste rouge de marque Aigle du trépignant Laurent Wauquiez et le trench-coat noir trop slim de ce cher François Hollande). Mais mieux encore que dans cette lignée, c'est dans une tendance du moment que Bertrand Delanoë vient s'inscrire.

Mise au point à partir d'une parure de lit, en 1947, par un ingénieur allemand installé à Aspen, dans les Rocheuses américaines, puis affinée au fil des ans, la doudoune est en effet descendue de la montagne pour devenir une véritable pièce de mode, suscitant même un réel engouement parmi les jeunes dits des cités. Les modèles les plus criards et les plus chers de la marque Moncler agissent aujourd'hui comme des marqueurs sociaux aussi puissants que les survêtements Lacoste en leur temps. Proche des fameuses doudounes de cuir noir Double Goose, très populaires en banlieue dans les années 1990, le modèle sac-poubelle arboré par Bertrand Delanoë ferait ainsi un tabac. Ce qui, au fond, fait de lui un maire proche de sa jeunesse, et de sa population. Comme NKM et son cuir. Mais en plus douillet.

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