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Le candidat de centre gauche Carlos Alvarado élu président du Costa Rica

Il arrive en tête du second tour avec 60,7 % des voix, selon un dépouillement portant sur 95 % des bulletins. Son rival, le conservateur Fabricio Alvarado, a reconnu sa défaite.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 avril 2018 à 05h20, modifié le 02 avril 2018 à 07h04

Temps de Lecture 2 min.

Carlos Alvarado répond à la presse, après avoir voté, à San José, au Costa Rica, le 1er avril.

Le candidat de centre gauche Carlos Alvarado a remporté le second tour de la présidentielle au Costa Rica, avec 60,7% des voix, selon des résultats portant sur plus de 95 % des voix et annoncés officiellement dimanche 1er avril au soir.

A l’annonce des résultats, les partisans de Carlos Alvarado massés sur une place de la capitale ont hurlé de joie, agitant drapeaux jaunes et rouges aux couleurs du Parti action citoyenne (PAC, centre gauche, au pouvoir). « Cette élection nous a permis, en tant que pays, de nous regarder dans un miroir. Dans ce miroir, nous avons vu un pays divers, qui a différents points de vue, qui connait des inégalités, qui doit travailler pour donner plus d’opportunités à certaines parties du pays. Notre tâche doit être d’unir le pays », a ensuite déclaré le vainqueur devant la foule.

Cet ancien ministre de 38 ans devance largement son adversaire, le pasteur évangéliste Fabricio Alvarado (sans lien de parenté), du parti Restauration nationale (RN, chrétien-conservateur), qui a obtenu 39,3 %, selon le Tribunal suprême électoral.

Fabricio Alvarado a reconnu sa défaite lors d’un discours devant ses supporters et il a appelé son adversaire pour le féliciter. « Nous n’avons pas gagné les élections, mais nous pouvons accepter ce résultat la tête haute », a-t-il déclaré, avant de « remercier Dieu en premier ».

« Importante participation »

Les deux candidats ont voté à la mi-journée au milieu de leurs partisans. « Nous avons des rapports faisant état d’une importante participation, nous attendons un résultat fort », avait alors espéré Fabricio Alvarado, interrompu par une militante qui s’est écriée « Gloire à Dieu, Fabricio mon président ».

Des militantes vêtues de rouge et blanc, comme dans la série télévisée La servante écarlate, soutiennent Carlos Alvarado, à San José, le 1er avril.

Tandis que le candidat de droite votait, un groupe de femme manifestait dans la rue contre son conservatisme religieux. Les protestataires étaient vêtues de rouge et blanc, comme dans la série télévisée La servante écarlate. Cette œuvre, adaptée du roman éponyme de Margaret Atwood, décrit le futur apocalyptique d’une société dominée par une secte, où les femmes fertiles sont transformées en esclaves sexuelles.

« Nous protestons contre le fondamentalisme », a expliqué à l’Agence France-presse (AFP) Gabriela Clark, militante du mouvement « Nous nous appartenons ».

Deux visions sociétales s’opposaient

Au premier tour, le 4 février, le prédicateur évangélique avait obtenu 25 % des voix contre 22 % pour son adversaire. Un récent sondage de l’université du Costa Rica leur attribuait respectivement 43 % et 42 % des intentions de vote.

Les deux candidats, tous deux d’anciens journalistes, sont divisés sur la question du mariage pour tous. Fabricio Alvarado, le pasteur évangélique de 43 ans, s’est fermement prononcé contre alors que son adversaire, qui propose au contraire plus d’intervention de l’Etat dans l’économie, est favorable aux unions entre personnes du même sexe.

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« C’est la première fois qu’une élection au Costa Rica se polarise sur des sujets religieux et de droits de l’Homme », souligne l’analyste Gustavo Araya, de la Faculté latino américaine de sciences sociales (Flacso).

Le Monde avec AFP

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