Démission, inculpation: retour sur le séisme Milquet

La ministre de l’Education a démissionné ce lundi. Raisons, succession : on fait le point sur cet événement politique.

Temps de lecture: 3 min

Lundi 11 avril 2016. Jour où Joëlle Milquet, vice-présidente de la Communauté française, ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance a chuté. Pour beaucoup, c’est le cas. Suite au dossier des collaborateurs fantômes, elle a en effet remis sa démission. «  Il est temps de sortir publiquement de la réserve. Je remets mon mandat entre les mains du Parlement  », a-t-elle déclaré.

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1.

Pourquoi Milquet a-t-elle démissionné ?

L’ex-ministre de l’Education, de la Culture est soupçonnée d’avoir utilisé des fonds des cabinets ministériels de l’Intérieur et de l’Egalité des chances pour engager six collaborateurs six mois avant les élections de 2014. Pour le magistrat instructeur, ces personnes auraient participé à la campagne électorale de la ministre. Dans ce cadre, Milquet a reçu un acte d’inculpation la semaine dernière, raison qui l’a poussée à démissionner.

► L’article qui s’y rapporte : Inculpée dans le dossier des collaborateurs fantômes, Milquet démissionne

2.

Quelle a été la réaction de son parti ?

Le président du CDH, Benoît Lutgen lui accorde encore sa confiance. Il a salué le « geste de Joëlle Milquet qui l’honore ». Cela lui permettra « d’avoir toute la liberté nécessaire, sans pression extérieure, pour démontrer son innocence en toute sérénité et avec force  », a-t-il aussi souligné.

Elle a réalisé, selon lui, un « immense travail » pour son parti.

► L’article qui s’y rapporte : Démission de Joëlle Milquet : Benoît Lutgen salue « sa parfaite intégrité »

3.

Et du côté des internautes ?

Le hashtag #cestjoelle est à nouveau d’actualité. Il avait déjà été utilisé en 2011 lorsque l’ancien Premier ministre, Yves Leterme, a été nommé Secrétaire-général adjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Une nomination obtenue selon Joëlle Milquet par ses soins.

Sur Twitter, les internautes s’en sont donnés à cœur joie. (voir les tweets sur mobile)

► L’article qui s’y rapporte : Démission de Joëlle Milquet : Benoît Lutgen salue « sa parfaite intégrité »

4.

Quelles seront les conséquences sur son parti, le CDH ?

A Bruxelles, comme sur le plan national, c’est un vrai problème, selon Bernard Demonty, journaliste politique au Soir. « Joëlle Milquet était, certes, une ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais son aura est nationale. C’est l’ancienne présidente du parti, c’est l’ancienne ministre de l’Intérieur. C’est une personnalité extrêmement médiatique. On peut même dire que Joëlle Milquet est le porte-drapeau du parti, peut-être même plus que Benoît Lutgen. »

La démission était sans doute la meilleure chose à faire pour le parti : une ministre inculpée était une « situation intenable » pour le parti.

► L’article qui s’y rapporte : Démission de Joëlle Milquet : la situation était intenable pour le CDH

5.

Qui sera le successeur de Joëlle Milquet ?

Plusieurs noms sont cités – ceux de Marie-Martine Schyns, Catherine Fonck et d’autres. La première a pour elle d’avoir été ministre de l’Enseignement (de l’été 2013 à l’été 2014), en remplacement de Marie-Dominique Simonet, qui avait quitté l’Education pour raisons de santé. La seconde a été ministre à la Communauté française et dans le gouvernement fédéral.

Il faudra peut-être attendre quelques jours avant que le parti ne dévoile le nom de son successeur.

► L’article qui s’y rapporte : Pourquoi le successeur de Milquet ne sera sans doute pas connu immédiatement

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