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Le cuivre chilien résiste aux aléas politiques

Le cours du métal rouge, dont le Chili est le premier producteur mondial, n’a pas plongé à la suite du premier tour du scrutin présidentiel, le 19 novembre.

Publié le 25 novembre 2017 à 11h29, modifié le 25 novembre 2017 à 11h29 Temps de Lecture 2 min.

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Grève à la mine de cuivre d’Escondida, au Chili, le 8 mars.

L’art de la divination sondagière a ses limites. Les électeurs chiliens l’ont prouvé une fois encore, dimanche 19 novembre. Conviés à s’exprimer au premier tour du scrutin présidentiel, ils ont déjoué les pronostics. Même si le milliardaire Sebastian Pinera s’est retrouvé en ballottage favorable, le raz-de-marée annoncé ne s’est pas produit. Le lendemain, la Bourse de Santiago et le peso plongeaient. Les investisseurs allaient-ils également sonner la charge contre le cuivre ? Que nenni. Le métal rouge est resté de marbre ou presque. Vendredi 24 novembre, la tonne de cuivre se négociait à 7 002 dollars à la Bourse de Londres.

Pourtant, le Chili revendique le titre de premier producteur mondial de ce métal, qui représente près de la moitié de ses exportations. Toutefois, de plus en plus de pays sont prêts à croiser le fer sur ce marché. Avec des gisements peut-être plus limités, mais des filons plus riches. Comme la Mongolie, la Sibérie ou les pays d’Afrique centrale. Résultat, la part de marché du Chili est passée d’un tiers à moins d’un quart en une dizaine d’années.

Le Chili n’a donc pas soufflé le froid sur le cuivre. Ce métal a connu un retour de flamme depuis quasiment un an, au moment même où les investisseurs ont cru à la décrue de son surplus. Le cours a terminé l’année 2016 sur un envol de près de 20 %.

Propulsé par l’automobile

La grève, fin février, dans la plus grande mine chilienne, Escondida, a encore alimenté la spéculation. Les mineurs ont bloqué toute activité pendant plus de quarante jours. Un conflit historique. De même, la mise en sourdine concomitante de la deuxième mine au monde, en Indonésie, pour cause de nouvelles réglementations minières, a fait augurer une baisse des disponibilités. Mais ce sont surtout les perspectives de progression de la demande qui ajoutent à l’engouement. Résultat, la barre des 7 000 dollars la tonne a été franchie courant novembre, signant une nouvelle progression de près de 20 % du cours du cuivre depuis le début de l’année.

Le cuivre est emporté par le coup d’accélérateur des ventes de voitures électriques. Même si la propulsion est encore plus forte pour des métaux comme le lithium, le nickel et, surtout, le cobalt, cœur des batteries embarquées. Le cours du métal bleu a fait une embardée de plus de 70 % depuis le début de l’année. Sur ce petit marché, la boulimie soudaine des constructeurs automobiles, venant s’ajouter à celle des fabricants de smartphones ou de tablettes, a soudain mis en lumière la rareté du matériau.

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