Ce à quoi nous tenons

Couverture
La Découverte, 22 mai 2014 - 243 pages

La nature qui nous entoure n'est plus une ressource inépuisable ni même une ressource tout court, au sens de simples moyens, mais elle exige d'être traitée comme une fin. Comment définir notre responsabilité morale dans cette recomposition du monde ?


Avec la crise écologique, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l'on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu'elles ne sont plus des ressources inépuisables, ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.
Nous n'en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc., implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés a priori : elles doivent s'appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n'est pas censé les regarder.
En s'attachant à décrire au plus près ceà quoi nous tenons et non à prescrire ce qu'il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s'agit en effet d'apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s'arrêter à la question " Qui est responsable ? ", mais d'en accepter une autre, bien plus difficile : " Comment répondre ? "

À propos de l'auteur (2014)

Émilie Hache est philosophe, maître de conférence à l'université Paris Ouest-Nanterre

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