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Un Canadien de l'État islamique est inculpé

Farah Mohamed Shirdon
Farah Mohamed Shirdon Photo d'archives


Un Canadien parti rejoindre les rangs du groupe État islamique, donné initialement pour mort au combat, a été inculpé en son absence jeudi par la police canadienne qui a annoncé le dépôt auprès d’Interpol d’un mandat d’arrêt international.

Originaire de Calgary, Farah Mohamed Shirdon, 22 ans, qui a quitté le Canada le 14 mars 2014 pour se joindre au groupe État islamique (ÉI) en Syrie, fait face à six chefs «d’accusation en lien avec le terrorisme», a indiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Si la mort de ce jeune Canadien a été rapportée l’an dernier, «ces informations se sont révélées fausses», a affirmé la police fédérale dans un communiqué.

Comme d’autres Canadiens, Farah Mohamed Shirdon est accusé d’avoir quitté le Canada «pour participer à une activité d’un groupe terroriste», mais aussi d’«augmenter la capacité de l’ÉI à se livrer à une activité terroriste ou de la faciliter» ou encore d’«encourager d’autres (personnes) à voyager en Syrie ou en Irak et d’envoyer des fonds à l’ÉI», selon la GRC.

Le jeune Canadien est également poursuivi pour incitation «à une activité terroriste au profit de l’ÉI» et de «profération de menaces contre le Canada et les États-Unis» sur des vidéos.

Pour le commissaire adjoint de la GRC Marlin DeGrand, il est prouvé que M. Shirdon «était impliqué dans un rôle de combat et remplissait d’autres fonctions pour le compte de l’ÉI, telles que le recrutement, le financement, l’incitation pour que d’autres commettent des actes de violence, et la propagande».

Plusieurs jeunes Canadiens sont partis rejoindre les rangs des djihadistes ces dernières années dont plusieurs de la province de l’Alberta ou du Québec. La police ne donne pas de chiffres actualisés sur ces départs. Mais selon les données transmises l’an dernier après deux attaques à caractère islamique au Canada, environ 130 Canadiens seraient dans les rangs de l’ÉI.

Certains ont été tués, comme en janvier un ancien étudiant de l’Université d’Ottawa, John Maguire, parti début 2014 en Syrie et mort près de la ville syrienne kurde de Kobané fin 2014. Quatre autres jeunes, tous proches d’une même famille d’origine somalienne, avaient également été tués dans des combats en Syrie.

D’autres jeunes ont été interceptés avant de prendre l’avion et font l’objet de poursuites par la justice canadienne.

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