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Affaire Tariq Ramadan : Manuel Valls soutient Riss dans sa charge contre Edwy Plenel

L’ancien premier ministre accuse le directeur de « Mediapart » de « complaisance » avec le terrorisme, après que le dessinateur lui a reproché de « condamne[r] à mort une deuxième fois “Charlie Hebdo” ».

Le Monde avec AFP

Publié le 14 novembre 2017 à 18h42, modifié le 15 novembre 2017 à 13h15

Temps de Lecture 2 min.

Le directeur de la publication de « Charlie Hebdo » Riss en 2015.

La querelle entre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et le site d’actualité Mediapart ne faiblit pas. Bien au contraire, elle prend de l’ampleur. Après le directeur de la publication de Charlie Hebdo, le dessinateur Riss, Manuel Valls a accusé Edwy Plenel, mercredi 15 novembre, de « complaisance » et de « complicité intellectuelle » avec le terrorisme et d’avoir lancé « un appel au meurtre » contre lui et contre Charlie Hebdo.

Cette nouvelle querelle a été relancée par l’édito signé par le dessinateur Riss dans l’hebdomadaire paru le 15 novembre, dans lequel il accuse Edwy Plenel, le cofondateur et directeur de Mediapart, de « condamne[r] à mort une deuxième fois Charlie Hebdo ».

Dans ce texte, Riss revient sur une déclaration d’Edwy Plenel, la semaine dernière sur Franceinfo. Il cite sa phrase sous une forme raccourcie : « La une de Charlie Hebdo fait partie d’une campagne plus générale (…) de guerre aux musulmans. »

Le directeur de Mediapart a réagi mardi après-midi sur Twitter, dénonçant « une pure manipulation » de la part de Charlie Hebdo. « La phrase que me prête l’édito de Charlie n’a jamais existé », a déclaré Edwy Plenel.

Sur Franceinfo M. Plenel avait déclaré :

« La une de “Charlie Hebdo” fait partie d’une campagne plus générale que l’actuelle direction de “Charlie Hebdo” épouse. M. Valls et d’autres, parmi lesquels ceux qui suivent M. Valls, une gauche égarée, une gauche qui ne sait plus où elle est, alliée à une droite voire une extrême droite identitaire, trouvent n’importe quel prétexte, n’importe quelle calomnie, pour en revenir à leur obsession : la guerre aux musulmans, la diabolisation de tout ce qui concerne l’islam et les musulmans. »

M. Plenel réagissait à la « une » de l’hebdomadaire parue le 8 novembre. Le journal satirique y avait publié un dessin se moquant du site d’information et de son directeur, avec pour titre « Affaire Ramadan, “Mediapart révèle” : on ne savait pas », en référence à l’islamologue Tariq Ramadan qui fait l’objet de deux plaintes déposées pour viol.

Pour Manuel Valls, cette réaction et le positionnement d’Edwy Plenel relèvent de « l’insupportable ».

« Critiquer [Tariq] Ramadan, critiquer l’islamisme, cette idéologie de mort, c’est critiquer, si je suis Edwy Plenel, l’islam et les musulmans. C’est cela qui est insupportable et c’est lui-même qui du coup fait cet amalgame que j’évoquais entre l’islamisme, l’idéologie du terrorisme, et l’islam et les musulmans. Et cela, je ne le supporte pas. J’ai le droit, j’ai même le devoir de me battre contre l’idéologie qui a façonné le terrorisme. »

« Appel au meurtre »

« Charlie Hebdo n’a nulle envie de faire la guerre à quiconque, souligne Riss dans son texte. Cette phrase, nous ne la pardonnerons jamais. En la prononçant, Plenel condamne à mort une deuxième fois Charlie Hebdo. Cette phrase n’est plus une opinion, c’est un appel au meurtre », accuse le directeur de l’hebdomadaire.

Selon Riss, le propos d’Edwy Plenel, « qui désigne Charlie Hebdo comme un agresseur supposé des musulmans, adoube ceux qui demain voudront finir le travail des frères Kouachi », qui avaient abattu le 7 janvier 2015 huit collaborateurs de l’hebdomadaire, dont cinq dessinateurs, un invité du journal, un agent d’entretien et deux policiers.

Le Monde avec AFP

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