MÉDIAS - Le jeu de ping-pong entre Charlie Hebdo et Mediapart continue. Dans son numéro à paraître mercredi 15 novembre, le journal satirique a accusé Edwy Plenel, patron du site d'investigation, d'être le complice d'un "appel au meurtre" à l'encontre de sa rédaction. Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo et auteur de cet éditorial virulent, se fonde sur des propos tenus par Edwy Plenel lors d'une interview sur France Info. En réponse, l'intéressé assure n'avoir jamais tenu les propos qui lui sont reprochés.
"Il est une phrase d'Edwy Plenel qui mérite attention: 'La Une de Charlie Hebdo fait partie d'une campagne générale de guerre aux musulmans'", dénonce Riss. "Cette phrase, nous ne la pardonnerons jamais. Car en la prononçant, Plenel condamne à mort une deuxième fois Charlie Hebdo", écrit-il. Et d'accuser: "Cette phrase, qui désigne Charlie Hebdo comme un agresseur supposé des musulmans, adoube ceux qui demain voudront finir le boulot des frères Kouachi".
Peu après la diffusion de cet édito, Edwy Plenel, qui de prime abord refusait de réagir à cette accusation, a argué sur Twitter qu'il n'avait jamais prononcé cette phrase. En témoigne le verbatim de son interview, retranscrit par un journaliste de l'AFP, et surtout l'extrait audio de la fameuse interview qu'il a donné à France Info le 8 novembre.
Si France Info a choisi de titrer son article sur la phrase que Riss reproche à Edwy Plenel, le journaliste n'a effectivement pas affirmé textuellement à la radio "la Une de Charlie Hebdo fait partie d'une campagne générale de guerre aux musulmans". Même si le message peut être considéré comme assez proche sur le fond.
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