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Théâtre : une belle découverte venue du Chili

A l’Espace Cardin, dans le cadre du Festival d’automne, le Teatro Nino Proletario présente son spectacle « El Otro ».

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Publié le 04 décembre 2017 à 08h46, modifié le 04 décembre 2017 à 09h23

Temps de Lecture 1 min.

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« El Otro », du Teatro Nino Proletario, à l’Espace Cardin dans le cadre du Festival d’automne à Paris.

El Otro, c’est l’essence même de ce qui fait aimer le Festival d’automne à Paris : entrer dans une salle, et découvrir un monde. La salle, c’est celle, modeste comme un grenier, aménagée dans un espace à l’étage de l’Espace Cardin. Le monde, celui de Luis Guenel, un metteur en scène chilien, invité pour la première fois en France.

En 2005, il a fondé avec des amis une compagnie, le Teatro Nino Proletario (« Enfant prolétaire »), dont El Otro (« L’Autre »), le quatrième spectacle, a un point de départ rare au théâtre : des photos, de Paz Errazuriz, qu’on a pu voir cet été aux Rencontres d’Arles et qui sont rassemblées dans un livre, El infarto del alma (« L’infarctus de l’âme »), avec un texte de Diamela Eltit. Prises dans un hôpital psychiatrique, à 200 kilomètres de Santiago du Chili, où la misère suinte des murs, ces images en noir et blanc témoignent de l’amour qui peut lier entre eux des êtres dits à la marge.

Lire la critique de l’exposition : Article réservé à nos abonnés Du Chili à Arles, les jeux de reflets de Paz Errazuriz

Une poétique de la vie

Le Nino Proletario est allé dans l’hôpital psychiatrique, mais il a surtout travaillé à trouver un langage pour dire ce que cela peut être d’aimer. Etre à côté, prendre le temps, étreindre et toucher, jouer : écrire sa vie avec son corps qui approche de l’autre. Les mots sont absents d’El Otro, sauf ceux, rares et magnifiques, que l’on entend en voix off. Mais les visages et les corps des sept comédiens parlent, ils disent le désir, la pulsion érotique, la tension et l’attention amoureuses. Et ils s’affichent, avec leurs différences, du bel homme à l’homme de toute petite taille, de la jeune fille à la vieille dame. Tous enfermés dans ce que l’on appelle la folie, et que l’on oublie.

Ce que l’on voit, ce sont des instants, comme il y a des instantanés en photos. Maladroits et mal cadrés, en apparence. Pris sur le vif d’un plateau où une table frustre suffit à poser un décor. Et libres, et beaux, comme le théâtre peut être quand il ouvre un monde et touche au cœur : une poétique de la vie.

El Otro, du Nino Proletario. Dans le cadre du Festival d’automne. Espace Cardin, 1, avenue Gabriel, Paris 8e. Jusqu’au 9 décembre. Durée : 1 heure. En espagnol surtitré. theatredelaville-paris.com

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