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Julian Assange obtient la nationalité équatorienne, mais pas le statut de diplomate

Le cofondateur de WikiLeaks a été naturalisé en décembre par l’Equateur. Londres lui a toutefois refusé le statut de diplomate, réclamé par Quito.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 11 janvier 2018 à 19h48, modifié le 11 janvier 2018 à 19h48

Temps de Lecture 1 min.

Julian Assange diplomate ? C’est, en tout cas, le statut que le cofondateur de WikiLeaks, réfugié depuis 2012 dans l’ambassade équatorienne de Londres, a tenté d’obtenir – en vain.

Jeudi 11 janvier, la ministre des affaires étrangères équatorienne Maria Fernanda Espinosa a annoncé, lors d’une conférence de presse, que l’Australien avait obtenu, le 12 décembre, la nationalité équatorienne. La veille, Julian Assange avait publié sur son compte Twitter une photo de lui vêtu d’un maillot aux couleurs de l’équipe de football équatorienne.

Quelques jours après l’avoir naturalisé, Quito avait demandé à Londres d’« accréditer M. Assange en tant qu’agent diplomatique » membre de la délégation équatorienne au Royaume-Uni. Ce qui aurait pu lui permettre de bénéficier de l’immunité diplomatique et de sortir de l’ambassade sans être arrêté.

« Cette demande a été rejetée le 21 décembre. Par respect pour les bonnes relations que nous avons avec le Royaume-Uni, nous avons abandonné cette option », afin de ne pas nuire aux « possibilités de protection » futures d’Assange. Un porte-parole du ministère des affaires étrangères britannique a confirmé jeudi que « le Royaume-Uni n’a[vait] pas accédé à cette demande », avant de préciser : « Nous ne sommes pas en discussions avec l’Equateur sur cette question. »

Une situation « insoutenable »

La ministre des affaires étrangères équatorienne, Maria Fernanda Espinosa, jeudi 11 janvier.

Julian Assange vit reclus dans l’ambassade équatorienne de Londres depuis plus de cinq ans, initialement pour échapper à une extradition vers la Suède, où il est accusé de viol. Le cofondateur de WikiLeaks a toujours nié ces accusations, et affirmé qu’il s’agissait d’une tentative détournée pour l’extrader vers les Etats-Unis. Julian Assange redoute d’y être poursuivi pour la publication, par WikiLeaks en 2010, de centaines de milliers de documents confidentiels américains.

Le parquet suédois a toutefois classé l’affaire au mois de mai, mais Londres a prévenu qu’il serait arrêté s’il sortait de l’ambassade, cette fois pour avoir violé, en 2012, les conditions de sa liberté sous caution dans le pays. Julian Assange craint toujours que cela ne mène à son extradition vers les Etats-Unis.

La chef de la diplomatie équatorienne a souhaité jeudi une solution « digne et juste » pour trouver un accord sur la situation, « insoutenable », de Julian Assange. En précisant qu’il ne quitterait l’ambassade que s’il obtenait des garanties sur sa liberté. Mais le ministère des affaires étrangères britannique a, de son côté, déclaré : « L’Equateur sait que le moyen de régler cette question, c’est que Julian Assange quitte l’ambassade et se présente à la justice. »

Le Monde avec AFP et Reuters

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