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Le suicide d’un patient aux urgences psychiatriques à Toulouse provoque l’émoi

L’homme de 49 ans, sur un brancard depuis dix jours, s’est donné la mort le 14 février. Il attendait un lit pour être hospitalisé en psychiatrie.

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Publié le 25 février 2024 à 04h00

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Devant le service psychiatrie de l’hôpital Purpan, à Toulouse, le 20 février 2024.

Dix jours après le suicide d’un patient aux urgences psychiatriques de l’hôpital Purpan (CHU de Toulouse), le 14 février, l’émoi chez les soignants ne retombe pas. L’homme de 49 ans, sur un brancard depuis dix jours, attendait un lit pour être hospitalisé en psychiatrie. Ce décès est intervenu après plusieurs autres événements graves aux urgences toulousaines début février – une suspicion de viol et d’agression sexuelle de deux patientes.

Sur place, le 20 février, le ministre délégué à la santé, Frédéric Valletoux, a annoncé une mission prochaine de l’inspection générale des affaires sociales, et confirmé l’ouverture de 15 lits d’hospitalisation de « post-urgences », promise par la direction du CHU et l’agence régionale de santé au lendemain du drame. Le ministre a également appelé à des « mesures fermes » en direction du secteur privé, qui représente les trois quarts de l’offre de psychiatrie du territoire. Une cellule territoriale de régulation doit désormais permettre de garantir un lit d’hospitalisation aux patients qui en ont besoin.

« Nous sommes confrontés depuis des années à une hypertension sur la filière de la psychiatrie, dont les urgences sont le réceptacle », réagit le professeur Christophe Arbus, chef du pôle psychiatrie, tout en précisant que les durées d’attente aux urgences pour un lit d’hospitalisation se situent en temps normal autour de trois à quatre jours en moyenne. « Il y a une énorme émotion dans le service, nous avons des équipes à bout », décrit-il. Deux tiers des 58 membres de l’équipe d’infirmiers et d’aides-soignants étaient en arrêt-maladie, au 23 février. Le plan blanc, prévu pour les situations de crise, a été déclenché par l’hôpital, le 20 février, permettant des réorganisations et de faire appel à d’autres personnels.

« Les soignants ont vécu deux semaines horribles, rapporte Julien Terrier, secrétaire de la CGT dans l’établissement. Ils se sentent forcément coupables, c’est leur patient, même s’ils n’y sont pour rien, mais aussi en colère parce que ça fait des années qu’ils alertent sur cette situation» Plusieurs procédures pour « danger grave et imminent » ont été déposées ces dernières années, rappelle le responsable syndical, qui dénonce, face au « délabrement de la psychiatrie publique », des « demi-mesures qui ne vont pas au fond du problème ».

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