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dim. 20 nov. 2016 18H30

Les InRocKs festival : JAGWAR MA - LOST UNDER HEAVEN - RAT BOY - LET'S EAT GRANDMA

Terminé
Tarif sur place : Exonéré 0€ | Guichet 22€
STEREOLUX Salle Maxi Debout - assis non garanti
Placement libre debout
Organisateur : Stereolux

JAGWAR MA (AUS) - 21h50

En partant de l’idée de génie de saboter l’héritage baggy sound de la fin des 80s, Jagwar Ma a mis au point une formule si imparable qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé avant. Alliant une efficacité club (un kick puissant) à un psychédélisme vintage du meilleur goût, Jagwar Ma joue les branleurs de génie. Leur premier album, Howlin, sorti en 2013, est un disque totalement schizophrène, cocktail de plage alternant pop, psyché et beats électro. Depuis l’année dernière, le trio australien s’est remis au travail pour concocter dans un laboratoire nomade, les nouveaux titres de leur 2ème album prévu pour la rentrée 2016.

LOST UNDER HEAVEN (GB) - 20h45

Wu Lyf est mort, vive Lost Under Heaven !  En effet Lost Under Heaven est un duo formé par Ellery Roberts qui fût le leader à la voix rauque qui a participé à la création d’un nouveau modèle incarnant la fureur sauvage de la jeunesse, l’incandescence post-adolescente et le mythe industriel de Manchester. Ce nouveau projet a pris forme à Amsterdam avec Ebony Hoorn, une jeune inconnue qui partage la vie d’Ellery.

Leur premier album est le blockbuster sombre et romantique que cette association promettait. La voix d’Ellery est toujours la même, tandis que celle d’Ebony vient adoucir l’ambiance et arrondir les angles. Car malgré ses apparences turbulentes, Lost Under Heaven est moins extrême que WU LYF, en tout cas moins brut, moins rêche parce que plus travaillé, plus pensé, plus produit.

Il faut de l’attention pour capter toute l’audace de cette musique d’outre-monde, dont les mystères restent entiers malgré la multiplication des écoutes.

Rat boy (GB) - 19h45

Rat des villes ou rat des champs ? Résolument Rat Boy des villes, tant ce jeune banlieusard incarne le grand mélange sonique de Londres où se télescopent dans l’affolement les musiques venues de partout en un joyeux foutoir, un joli défouloir. Jordan Cardy est un  jeune homme de 19 ans évoquant autant les Beastie Boys que les productions de Fatboy Slim ou la nonchalance d’un Mac DeMarco.

La musique hybride de Rat Boy mélange punk,  pop ou hip-hop, entres hymnes foutraques et tubes Rock & Roll survitaminés Ici, le style est particulier, la diction est rapide et le rythme intense.

En quelques essais il a réussi à créer une sphère unique lui permettant de sortir du lot.

 

LET’S EAT GRANDMA (GB) - 18h45

Venues de Norwich, Rosa et Jenny n'ont pas 18 ans et jouent un folk de pythies ivres d'amour et d'hydromel. Les deux jumelles ne sont même pas sœurs, mais la ressemblance des visages, des gestes, du théâtre est plus que troublante. Danse des mains, danse des ombres, danse macabre : le concert évoque les noces païennes de Nico et Coco Rosie, à deux voix de spectres et corps en lévitation.

Elles jouent d’une multitude d’instruments, mais leurs corps, qui se frôlent, se croisent restent ceux qui font le plus de bruit, qu’elles dansent dans une rave de sorcières ou se trémoussent sur un rap des fonds hantés d’une forêt sombre.

C’est aussi déroutant que captivant, aussi hostile que charmeur, on sort perplexe de la salle – mais avec l’impression d’avoir été marabouté, avec des bouts de ficelles.