Histoire du vin : Moyen Age Introduction

L'Église et le vignoble au Moyen Âge

Sous les Mérovingiens, au haut Moyen Âge, le vignoble régresse sur tout le territoire. On doit sa survivance au travail des moines d'abbayes établis dans les campagnes, qui entreprennent de poursuivre la culture de la vigne.

Dans les villes et à proximité, les terres à vigne appartiennent aux évêques, premiers personnages des cités, ainsi qu'à quelques seigneurs. Si le vin est utilisé rituellement dans la liturgie, il manifeste également la générosité et le prestige de l'hôte face aux voyageurs et visiteurs de qualité.

À partir du XIe siècle, les moines plantent des vignes bien au-delà des sites propices à la viticulture, en Bretagne, Flandres, dans les régions septentrionales de l'Angleterre, jusqu'en Poméranie ou dans le sud du Danemark !

Les revenus tirés de la culture de la vigne ne sont pas négligeables. Le vin devient dès lors un facteur de richesse, tant et si bien qu'évêques, souverains et seigneurs, soucieux de leurs intérêts, se voient nantis de nombreux privilèges liés au vin (possession des pressoirs) et à sa vente (avantages, taxes).

Avec l'essor des bourgeoisies des pays du Nord, très consommatrices de vins blancs, la production des vignobles rhénans et du nord de la France ne suffit plus. Les grandes régions viticoles que l'on connaît aujourd'hui, de Bourgogne et de Bordeaux, se développent alors.

À la fin du Moyen Âge, la consommation de vin augmente ; une viticulture populaire se met en place, avec la plantation de cépages plus grossiers mais au rendement important. Au XVe siècle, Paris ne compte pas moins de quatre mille tavernes !