« Lorsque les nègres auront faim, ils reprendront le travail » Guadeloupe, Mai 67, la répression sanglante

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Aujourd’hui dans Affaires Sensibles , le massacre oublié de Pointe-à-Pitre en mai 1967.

Avec
  • Elie Domota Secrétaire général de l'UGTG, porte-parole du LKP (« Collectif contre l'exploitation outrancière »)
  • Raymond Gama Responsable des relations extérieures du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon)
Monument à Pointe-à-Pitre commémorant le souvenir d'un massacre qui aurait été commis par les gardes mobiles en mai 1967, à la s
Monument à Pointe-à-Pitre commémorant le souvenir d'un massacre qui aurait été commis par les gardes mobiles en mai 1967, à la s
© MaxPPP

Il y a des évènements de notre histoire contemporaine que notre mémoire collective a mis du temps à intégrer. Il a fallu attendre 2009, la mort du syndicaliste Jacques Bino durant le mouvement social qui bloqua le pays, pour qu’en métropole, on écoute les souvenirs des survivants et témoins de ces deux jours de mai 67 où à Pointe-à-Pitre, les forces de l’ordre ont tiré et assassiné des manifestants et passants.

Encore aujourd’hui, aucun nombre officiel de morts ne fait consensus : il oscille à plus ou moins 87 victimes, chiffre donné en 1985 par le secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer, Georges Lemoine, lors d’une visite sur place. Il est sans doute le dernier massacre de civils nationaux que notre pays ait connu. Durant cette émission, vous entendrez les paroles de survivants et témoins mais aussi les mots, lus par des comédiens qui racontent ces deux jours où Pointe-à-Pitre fut le théâtre d’un massacre d’état.

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1967, c’est encore une année heureuse des Trente Glorieuses de la France du Général de Gaulle, déjà loin de la reconstruction et des guerres coloniales, et pas encore bouleversée par les grèves étudiantes et ouvrières.

1967, sur le plan international, les deux grandes puissances se jaugent à distance. Aux Etats-Unis, les Noirs poursuivent leurs marches contre la ségrégation après l’obtention des droits civiques alors que les soviétiques, eux, pleurent le décès de Youri Gagarine.

1967, en Guadeloupe, c’est l’année terrible, celle de la reconstruction après un cyclone, et de la répression sanglante.

Un récit documentaire de Jean Bulot

Invités

Pour parler de cet événement et de son souvenir, nous recevons Raymond Gama, historien et témoin, auteur du livre référence sur le sujet intitulé Mé 67, et Elie Domota, l’une des figures du mouvement de 2009, secrétaire général des Travailleurs de Guadeloupe qui a été l’une des organisations porteuses de mémoire des évènements de mai 67. Nous les retrouverons en direct de Guadeloupe en seconde partie d’émission.

Une émission à suivre, commenter et partager sur Facebook .

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